Nouveau rebondissement dans la campagne présidentielle américaine... Hillary Clinton a été victime d'un malaise lors de la commémoration des attentats du 11 septembre à New York et une vidéo la montre soutenue par son équipe, en train de rejoindre sa voiture. Un incident doublé de la révélation de sa pneumonie et ses problèmes de santé. La question est désormais de savoir si elle poursuivra bien lundi sa campagne dans l'Ouest des États-Unis. La candidate démocrate à la Maison Blanche était censée partir pour des événements de levée de fonds et des réunions publiques en Californie et dans le Nevada.
Dès 8h du matin dimanche, Hillary Clinton avait participé sous un soleil de plomb pendant environ une heure et demie à la cérémonie du 11-Septembre sur le site de "Ground Zero", non loin de son concurrent républicain Donald Trump. Elle a alors eu "un coup de chaud" et quitté les lieux pour rejoindre l'appartement new-yorkais de sa fille Chelsea, a affirmé son équipe de campagne après un flottement de plus d'une heure pendant laquelle la presse a été tenue à l'écart.
C'est toutefois une vidéo qui a entraîné le plus d'interrogations. Sur Twitter, Zdenek Gazda a publié des images de la femme politique de dos, attendant son véhicule, soutenue par un pilier. Quand le mini-van noir arrive, elle perd l'équilibre et doit être aidée par deux gardes du corps pour parcourir les quelques mètres qui la séparent de la portière. Ses jambes ne semblent plus la soutenir.
Plus tard, les journalistes ont pu la filmer sortant de l'immeuble de sa fille. Tout sourire et solide sur ses jambes, elle a assuré qu'elle se sentait bien. On a ensuite appris, en fin d'après-midi, après de longues heures de silence radio, que son médecin personnel, Lisa Bardack, l'avait examinée à son retour à son domicile de Chappaqua, non loin de New York. "Mme Clinton souffre d'une toux liée à des allergies. Vendredi, lors de l'examen de cette toux prolongée, une pneumonie a été diagnostiquée", a déclaré le médecin dans un communiqué diffusé par l'équipe de la démocrate. "Elle a été mise sous antibiotiques et il lui a été conseillé d'observer du repos et de modifier son emploi du temps. Lors de la cérémonie de ce matin, elle a pris un coup de chaleur et était déshydratée. Je viens de l'examiner, elle est désormais réhydratée et a rapidement récupéré", a indiqué Lisa Bardack.
Donald Trump n'a pas (encore) réagi mais cet incident, "même s'il ne signifie probablement rien, va servir de preuve" pour soutenir ses allégations sur l'état de santé de Mme Clinton qu'il dit fragile, analyse pour l'AFP Jennifer Lawless, professeure à l'American University à Washington. La révélation tardive de la pneumonie, deux jours après le diagnostic, devrait relancer les critiques sur le manque relatif de transparence sur sa santé de Mme Clinton, qui fête bientôt ses 69 ans. Elle n'a pas publié de bulletin détaillé depuis 2015, pas plus d'ailleurs que Donald Trump. Surtout, ce malaise intervient au lendemain d'excuses de l'ancienne secrétaire d'État qui a reçu une pluie de critiques pour ses propos sur les électeurs de son rival, – qui a lui aussi son lot de polémiques : "Pour généraliser grossièrement, vous pouvez placer la moitié des partisans de (Donald) Trump dans le panier des pitoyables. Les racistes, sexistes, homophobes, xénophobes, islamophobes. À vous de choisir", avait-elle assuré. Face à la polémique, Hillary Clinton a reconnu samedi que "généraliser grossièrement n'est jamais une bonne idée".