Les rumeurs les plus folles ont circulé à propos d'Isabelle Adjani. Il n'y a que cette icône qui a dû se rendre sur un plateau de télévision en 1987 pour prouver que non, elle n'était pas mourante et atteinte du sida. Alors face à un dossier épineux - elle doit comparaître pour fraude fiscale le 19 octobre à cause d'une donation faite par un homme d'affaires africain, parrain de son fils cadet -, l'actrice a décidé de prendre les devants et de s'exprimer à coeur ouvert dans les médias.
Les Français n'aiment pas parler d'argent alors imaginez une star française internationale... Pourtant, Isabelle Adjani met les pieds dans le plat avant de le faire devant la justice. Elle aurait certainement préféré faire la promotion de Voleuses, film d'action de Mélanie Laurent, ou de son album de duos, mais tant pis. Pour L'Obs, la comédienne explique avoir été dans une situation financière impossible - elle a été interdite bancaire en 2012 -, d'où ce prêt de 2 millions d'euros qu'elle rembourse peu à peu.
Comment la star a pu se retrouver dans cette situation alors qu'elle était la reine du box office des années 1980, s'interroge L'Obs ? Des choix de carrière malheureux, notamment après l'échec cuisant de Toxic Affair qui font que les cachets s'amoindrissent. Pour compléter ses revenus, "elle compte alors sur ses contrats publicitaires : Woolite, Lux, Gap, La Redoute, Poiray, Chanel, Zegna, L'Oréal.... En 2008, elle s'associe au maroquinier Lancel pour créer un sac à son nom. A chaque vente, elle touche des royalties en plus d'un contrat annuel d'une centaine de milliers d'euros. L'Adjani est un carton. Le contrat conclu entre le maroquinier et Isia films lui rapporte des recettes régulières, de l'ordre de 450 000 euros par an." Le magazine avance aussi des apparitions mondaines qui auraient pu être rémunérées comme au défilé Michael Kors. Celle qui habite au Portugal ne bénéficie pas de patrimoine immobilier à Paris et revendique ne pas être une femme d'affaires mais une artiste avant tout.
La Reine Margot est accusée d'avoir fraudé l'administration fiscale en 2013, 2016 et 2017 par le biais de deux mécanismes. Elle aurait dissimulé "une donation de deux millions d'euros émanant de Mamadou Diagna NDiaye, sous couvert d'un prêt, lui ayant permis d'éluder 1,2 million d'euros de droits de mutation" indique l'AFP et elle se serait fictivement domiciliée au Portugal, lui permettant ainsi d'"éluder 236.000 euros d'impôt sur le revenu", a détaillé mardi à l'agence France Presse une source judiciaire. Des faits contestés par l'artiste, dénonçant des poursuites "infondées et disproportionnées".
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans L'Obs du 12 octobre 2023
Isabelle Adjani est présumée innocente des faits qui lui sont reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.