Isabelle Adjani aux Globes de Cristal Février 2010© Angeli
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Somptueusement mise en scène en couverture du magazine Gala, Isabelle Adjani est une reine en or du cinéma français. L'année 2010 risque de couronner pour la cinquième fois cette actrice pour son rôle bouleversant dans La Journée de la jupe. Au-delà des récompenses et des acclamations, Gala revient sur ce personnage étonnant à travers une interview-vérité. Extraits.
Habituée des César puisqu'elle en a reçus pour Possession, L'Eté meurtrier, Camille Claudel et La Reine Margot, Isabelle ne se repose pas sur ses lauriers, d'autant qu'elle vient tout juste de recevoir, entre autres récompenses pour ce film, un Globe de cristal : "Il y a un revers à la médaille. Nous sommes en France et chez nous, le premier de la classe n'a pas toujours bonne presse." Cela n'explique toutefois pas pourquoi elle n'était pas venue chercher son prix pour La Reine Margot en 1995, la raison est tout autre : "J'étais enceinte de sept mois et demi, j'avais peur qu'on se focalise sur mon ventre rond, d'autant que j'allais devenir maman seule. Je n'avais pas le coeur d'affronter ça. Aujourd'hui, cela aurait fait de jolis photos pour Gabriel-Kane [fils qu'elle a eu avec Daniel Day-Lewis, aujourd'hui âgé de 14 ans et demi]."
L'actrice à la renommée internationale aborde sans détours les sujets délicats. En abordant la condition féminine dans les banlieues avec le film coup de poing La Journée de la jupe, Isabelle Adjani est tout aussi ferme et engagée quand elle parle de la polémique à propos de Diam's et du voile : "Je suis atterrée et profondément désolée ; je ne la connais pas. Je trouve qu'elle a un talent fou et je ne comprends pas ce qui lui arrive. "Se voiler la face" provient peut-être d'une grande détresse. Le problème, c'est que cette détresse peut être contagieuse."
Par son charisme et sa vie sentimentale tourmentée, Isabelle a tout d'une icône parfaite pour les magazines. Comble pour cette cible des paparazzi, dans quelques mois, elle va réaliser et coproduire un long métrage et incarner la rédactrice en chef d'un magazine people - tiré du roman de Catherine Rambert, la redactice en chef de Téléstar, "Impostures sur papier glacé" - : "Je comprends que ces journaux rencontrent un vrai succès, surtout auprès des jeunes qui se cherchent à travers des modèles de réussite. Pour autant, il ne faut pas confondre l'intrusif et la transparence."
Ainsi, face au phénomène "people" et à la médiatisation, Isabelle a toujours choisi la même arme, la transparence. Lorsqu'elle s'est confiée sur la question délicate de l'infidélité de son ex-compagnon de l'époque, Jean-Michel Jarre, pour Paris-Match en 2004, son but était précis : "Plus que d'infidélité, il s'agissait du thème du harcèlement moral. Je l'avais fait pour ne pas tomber malade, et puis si ma démarche pouvait rendre service à quelques dizaines de femmes..."
Toutefois, l'actrice ne veut pas tomber dans le piège de la femme torturée, une fois que les caméras sont éteintes et ne veut pas se complaire dans un rôle de femme blessée : "Même avec un coeur romantique, sincèrement, je me serais bien passée de toutes les histoires d'amour qui font du mal. [...] Je ne fais pas partie des artistes qui idéalisent le désespoir ou la solitude."
Au fil de cette interview, le ton est grave mais empreint d'espoir. Ainsi, quand elle aborde l'affaire concernant son ancien compagnon, le neurochirurgien Stéphane Delajoux, déjà impliqué dans le scandale médical de Johnny Hallyday, Isabelle Adjani n'alimente pas pas la polémique. Ayant quitté cet homme début décembre, elle avait prêté de l'argent pour pour le site Internet qu'il projetait de créer, Docteur Plus.com, à vocation humanitaire d'après ses dires à lui, mais l'utilisation finale de l'argent restait douteuse, puisque, à ce jour, ce site n'est toujours pas mis en ligne... Après avoir mis en demeure la société et la mère du médecin qui en est la gérante, et ne voyant pas venir son dû, elle vient d'obtenir du tribunal de Grande Instance de Nanterre la saisie de cette somme sur les comptes de la fameuse société, somme dont elle fera don au Sidaction. Malheureusement, la saisie n'est que de 60 000 euros d'après nos informations, la dette n'est donc pas soldée ! Elle veut mettre un terme à des agissements malhonnêtes mais n'en fait pas une généralité : "J'ai commis une erreur tout simplement. Mais ma mésaventure ne doit pas décourager les gens de faire des dons à des associations qui oeuvrent vraiment au bien des autres."
Son message reste toujours aussi limpide que son regard bleu ! Engagée et passionnée, elle sera bientôt à l'affiche dans un film réalisé par les truculents Gustave Kervern et Benoît Delépine, Mammuth (en salles le 21 avril), avec Gérard Depardieu !
Entretien à découvrir dans son intégralité dans Gala en kiosque le 24 février 2010.
Habituée des César puisqu'elle en a reçus pour Possession, L'Eté meurtrier, Camille Claudel et La Reine Margot, Isabelle ne se repose pas sur ses lauriers, d'autant qu'elle vient tout juste de recevoir, entre autres récompenses pour ce film, un Globe de cristal : "Il y a un revers à la médaille. Nous sommes en France et chez nous, le premier de la classe n'a pas toujours bonne presse." Cela n'explique toutefois pas pourquoi elle n'était pas venue chercher son prix pour La Reine Margot en 1995, la raison est tout autre : "J'étais enceinte de sept mois et demi, j'avais peur qu'on se focalise sur mon ventre rond, d'autant que j'allais devenir maman seule. Je n'avais pas le coeur d'affronter ça. Aujourd'hui, cela aurait fait de jolis photos pour Gabriel-Kane [fils qu'elle a eu avec Daniel Day-Lewis, aujourd'hui âgé de 14 ans et demi]."
L'actrice à la renommée internationale aborde sans détours les sujets délicats. En abordant la condition féminine dans les banlieues avec le film coup de poing La Journée de la jupe, Isabelle Adjani est tout aussi ferme et engagée quand elle parle de la polémique à propos de Diam's et du voile : "Je suis atterrée et profondément désolée ; je ne la connais pas. Je trouve qu'elle a un talent fou et je ne comprends pas ce qui lui arrive. "Se voiler la face" provient peut-être d'une grande détresse. Le problème, c'est que cette détresse peut être contagieuse."
Par son charisme et sa vie sentimentale tourmentée, Isabelle a tout d'une icône parfaite pour les magazines. Comble pour cette cible des paparazzi, dans quelques mois, elle va réaliser et coproduire un long métrage et incarner la rédactrice en chef d'un magazine people - tiré du roman de Catherine Rambert, la redactice en chef de Téléstar, "Impostures sur papier glacé" - : "Je comprends que ces journaux rencontrent un vrai succès, surtout auprès des jeunes qui se cherchent à travers des modèles de réussite. Pour autant, il ne faut pas confondre l'intrusif et la transparence."
Ainsi, face au phénomène "people" et à la médiatisation, Isabelle a toujours choisi la même arme, la transparence. Lorsqu'elle s'est confiée sur la question délicate de l'infidélité de son ex-compagnon de l'époque, Jean-Michel Jarre, pour Paris-Match en 2004, son but était précis : "Plus que d'infidélité, il s'agissait du thème du harcèlement moral. Je l'avais fait pour ne pas tomber malade, et puis si ma démarche pouvait rendre service à quelques dizaines de femmes..."
Toutefois, l'actrice ne veut pas tomber dans le piège de la femme torturée, une fois que les caméras sont éteintes et ne veut pas se complaire dans un rôle de femme blessée : "Même avec un coeur romantique, sincèrement, je me serais bien passée de toutes les histoires d'amour qui font du mal. [...] Je ne fais pas partie des artistes qui idéalisent le désespoir ou la solitude."
Au fil de cette interview, le ton est grave mais empreint d'espoir. Ainsi, quand elle aborde l'affaire concernant son ancien compagnon, le neurochirurgien Stéphane Delajoux, déjà impliqué dans le scandale médical de Johnny Hallyday, Isabelle Adjani n'alimente pas pas la polémique. Ayant quitté cet homme début décembre, elle avait prêté de l'argent pour pour le site Internet qu'il projetait de créer, Docteur Plus.com, à vocation humanitaire d'après ses dires à lui, mais l'utilisation finale de l'argent restait douteuse, puisque, à ce jour, ce site n'est toujours pas mis en ligne... Après avoir mis en demeure la société et la mère du médecin qui en est la gérante, et ne voyant pas venir son dû, elle vient d'obtenir du tribunal de Grande Instance de Nanterre la saisie de cette somme sur les comptes de la fameuse société, somme dont elle fera don au Sidaction. Malheureusement, la saisie n'est que de 60 000 euros d'après nos informations, la dette n'est donc pas soldée ! Elle veut mettre un terme à des agissements malhonnêtes mais n'en fait pas une généralité : "J'ai commis une erreur tout simplement. Mais ma mésaventure ne doit pas décourager les gens de faire des dons à des associations qui oeuvrent vraiment au bien des autres."
Son message reste toujours aussi limpide que son regard bleu ! Engagée et passionnée, elle sera bientôt à l'affiche dans un film réalisé par les truculents Gustave Kervern et Benoît Delépine, Mammuth (en salles le 21 avril), avec Gérard Depardieu !
Entretien à découvrir dans son intégralité dans Gala en kiosque le 24 février 2010.