Est-il nécessaire de se faire un sang d'encre pour la créatrice de la saga Harry Potter ? Pour sa vie, non. Pour sa carrière... un peu plus. Le mardi 15 septembre 2020, J.K. Rowling sort un nouvel ouvrage loin, très loin de l'univers de la sorcellerie. Plus sombre, Troubled Blood suivra le parcours d'un serial killer qui s'habille comme une femme pour s'en prendre à ses victimes. Un synopsis qui fait étrangement écho à la polémique transphobe qui gravite autour de la Britannique depuis quelques mois, depuis qu'elle a tenu des propos un peu limite et "liké" un tweet désignant les femmes trans comme étant "des hommes en robe".
Il n'en fallait pas plus pour que la planète s'enflamme contre J.K. Rowling. La sortie imminente de ce nouveau livre a tellement agacé les lecteurs que le hashtag "RIPJKRowling" – ou "Repose en paix, Rowling" – a pris une ampleur folle. Tant et si bien que le réseau social a été obligé de mentionner, sur sa page d'accueil, que l'auteure n'était pas réellement morte.
Troubled Blood suit les aventures de Cormoran Strike, un détective privé dont J.K. Rowling dépeint les aventures sous le pseudonyme de Robert Galbraith. Il s'agit du cinquième opus de cette saga qui a même donné vie à une série télé en 2017. Dans The Silkworm, le deuxième tome, l'écrivaine avait déjà mis en scène un personnage trans décrit comme étant "instable et agressif". À cause de ces nombreuses "coïncidences", l'auteure a perdu une grande partie de son lectorat, le soutien de ses proches – dont Daniel Radcliffe et Emma Watson – et de ses pairs. "Si le sexe n'est pas quelque chose de réel, alors l'attirance entre personnes du même sexe n'existe pas, déclarait-elle sur Twitter. Si le sexe n'est pas quelque chose de réel, la réalité qu'ont vécue les femmes est effacée de l'Histoire. Je connais des personnes trans, je les aime, mais supprimer le concept de genre empêche beaucoup de personnes de parler de leur propre existence. Ce n'est pas de la haine, juste la vérité." La sienne, sans doute...