Le 26 septembre 2019 l'ancien président de la République Jacques Chirac est mort. Il avait 86 ans. L'homme politique qui avait la sympathie de beaucoup de Français et qui était connu pour avoir une santé de fer, a vécu une fin de vie compliquée, victime d'un trouble neuropsychologique.
Après un AVC en 2005, en 2011 on apprenait que Jacques Chirac souffrait de troubles de la mémoire et de l'élocution, mais également d'anosognosie. Il s'agit d'un trouble neuropsychologique qui a pour conséquence que le patient n'a pas conscience, ou alors très peu, de sa condition. L'anosognosie fait partie des manifestations classiques de la maladie d'Alzheimer.
Un mal que des proches avaient évoqué après sa mort comme Jean-Louis Debré. "On peut discuter avec lui pendant quelques instants, mais il oublie un peu, il ne reconnaît pas forcément les gens. Il est dans sa bulle", avait déclaré l'ancien ministre de l'Intérieur à RMC. Et de poursuivre : "Sur les derniers temps où, progressivement, la communication devenait progressivement plus difficile, il prenait ma main et il ne la lâchait pas pendant une heure. On ne pouvait plus parler. Il était parti un peu dans un autre monde."
Un déclin cognitif certainement dur à vivre pour son entourage, lui qui était connu, au-delà de la politique, pour son humour et ses bons mots.
L'état de santé de Jacques Chirac a fuité dans la presse le 3 septembre 2011. Un rapport médical qui avait été remis à la justice - dans le cadre de l'ouverture de son procès sur les emplois fictifs à la mairie de Paris - avait alors circulé. Bruno Jeudy qui travaillait à l'époque pour le Journal du dimanche, se souvient en effet de l'avoir vu affaibli à l'époque, ayant du mal à se déplacer. L'info est finalement publiée dans le JDD ce qui agace Bernadette Chirac. Elle dément dans un premier temps avant de fournir un certificat médical du service de neurologie de la Pitié-Salpêtrière confirmant les troubles neurologiques "sévères et irréversibles" et assurant que Jacques Chirac "n'est pas en état d'être jugé". Jacques Chirac a finalement été condamné en correctionnelle à deux ans avec sursis pour "détournement de fonds publics", "abus de confiance" et "prise illégale d'intérêt".