Jean-Jacques Goldman s'est imposé comme règle de vie de ne plus parler et il s'y tient fidèlement depuis des années. Mais quand on est la personnalité préférée des Français, autant dire que le silence n'est guère apprécié. Alors, parfois, cela donne des situations qui tournent au vinaigre. En faisant un reportage sur le chanteur et son succès financier, Complément d'enquête en fait l'expérience...
Malgré sa réputation flatteuse de programme sérieux et de qualité, Complément d'enquête (sur France 2) a été durement critiqué pour ses méthodes par le journaliste cinéma du Canard enchaîné et grand copain de Jean-Jacques Goldman, Sorj Chalandon. Au micro d'Europe 1, il a attaqué l'émission qui avait envoyé une équipe à Londres, où vit le chanteur, dans l'espoir qu'il veuille bien répondre à quelques questions. "Ils ont commencé à rôder, ils ont interrogé mes voisins, ils ont sonné. Je leur ai gentiment dit que je n'avais pas envie de parler. Ils ont dit que je n'avais pas ouvert ma porte, mais c'est faux", aurait déclaré Goldman selon son ami.
Le chanteur de 66 ans, à qui l'on doit des tubes comme Quand la musique est bonne, Puisque tu pars, Là-bas ou encore Je te donne, aurait aussi dit s'être senti "comme un trafiquant de drogues, comme un voyou, comme un truand filmé en caméra caché" et que cela lui a fortement déplu. "Je gerbe", aurait-il ajouté. Sorj Chalandon a demandé qu'on le laisse tranquille et confié lui-même ne pas avoir voulu prendre part au reportage. Pire encore, ce dernier porte de graves accusations contre le programme. "Ah oui, et en plus, Goldman, ce n'est pas un peu juif ? Il n'y a pas un peu de sous ? Il y a tout ça qui tourne !", a-t-il lâché, faisant penser que l'équipe de Complément d'enquête aurait donné dans l'antisémitisme...
Le présentateur de l'émission, Thomas Sotto, est lui aussi en colère contre ces attaques. "On peut aimer ou pas un doc. Mais laisser penser, comme le fait Sorj Chalandon, que celui que nous avons réalisé sur #goldman serait teinté d'un antisemitisme sous-jacent est d'une malhonnêteté intellectuelle totale. À gerber, comme il dit...", a-t-il répliqué sur Twitter.
Thomas Montet