Pour une surprise... Les premières images, dévoilées le mois dernier dans un teaser d'une trentaine de secondes, ne laissaient pas vraiment présager un produit fini aussi spectaculaire, pour le nouveau clip de Jean-Louis Aubert !
Tandis que l'artiste, fraîchement pacsé avec sa compagne de longue date, prend la route pour enfin célébrer ses retrouvailles avec un public auquel il manque toujours autant et donne toujours autant (c'est d'ailleurs en toute tendresse et intimité qu'il entamait son récent concert fabuleux en haut de la Tour Eiffel par son nouveau titre : Maintenant, je reviens), la vidéo illustrant Puisses-tu, troisième extrait de l'album Roc Eclair paru fin 2010, a fait son apparition.
Et c'est un traitement visuellement très puissant qui a été réservé à cette chanson magnifique, un des havres d'utopie de cet album partagé entre rock positif et mélancolie céleste, et qui sonne comme une version up-to-date d'un classique de Téléphone, Le Jour s'est levé, tant d'un point de vue mélodique que thématique.
Après Demain sera parfait et son clip qui tranformait la Loupe en Diogène (on retrouve aujourd'hui l'image du fût métallique), puis la vidéo très nature de Maintenant, je reviens, on découvre avec Puisses-tu un Jean-Louis évoluant sereinement dans une folie du monde esthétisée, exposée par effet de zoom dans un cataclysme en slow motion. Illustrant par l'image son leitmotiv "Puisses-tu seulement continuer", qu'on peut lire comme un enseignement et un espoir aussi bien pour ses enfants que pour n'importe lequel de ses "camarades", lui se déplace en vitesse réelle et placide au beau milieu de ce monde qui explose, tel un funambule sur son fil. Un théâtre effrayant et bouleversant, épique, où l'amour et la foi en l'avenir ont place. Un bien beau travail...
G.J.