L'affaire Jean-Luc Delarue est l'occasion pour chacun de ses collègues et personnalités télé d'y aller de son commentaire et/ou d'apporter son soutien à l'animateur. Déchu de la présentation de son émission, Toute une histoire, elle sera provisoirement dirigée - avec Delarue dans l'oreillette - par Sophie Davant.
Les soutiens amicaux...
Au lendemain de l'interpellation, Julien Courbet réagit sur Direct 8 : "Je ne le connais pas bien, je ne peux pas vous dire s'il prend de la coke ou pas, mais une fois le buzz passé, ce qu'il faut, c'est l'aider parce qu'il est malade. On aurait annoncé qu'il avait un cancer ou le sida, on ne réagirait pas de la même façon. Ce qui se passe est grave, il faut lui tendre la main et le soigner. S'il a besoin de parler, je viendrai. Il le mérite." À TV Mag, Nikos Aliagas déclare "observer ce qui lui arrive avec beaucoup de tristesse." Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture, appelle "à une seconde chance" pour l'animateur. Idem du côté de son ami Stéphane Plaza qui appelle à "arrêter de tirer sur l'ambulance." De son côté, Michaël Youn a jugé bon de se moquer de Delarue sur son compte Twitter.
Mercredi, dans un autre registre, Laurent Fontaine décide de soutenir son confrère façon pitbull, en n'y allant pas par quatre chemins : "Moi je n'ai pas jugé Jean-Luc. Je pense que c'est un mec brillant, hyperactif et hyper complexe. Certainement très angoissé comme plein de gens qui font ce métier à ce niveau-là (...) Je ne vais pas faire de langue de bois : si aujourd'hui on retirait la coke des animateurs de télé, il y aurait beaucoup de trous dans les grilles de programmes."
... Un complot ?
Avec son complice Pascal Bataille, Laurent Fontaine soulève également la théorie du complot, posant les questions : Pourquoi cette affaire arrive maintenant que Rémy Pflimlin vient d'arriver à la tête de France Télévisions ? Qui a prévenu le paparazzo de l'interpellation de Jean-Luc ? Etc... "Tout d'un coup, l'affaire Delarue sort, alors qu'elle aurait pu aussi bien sortir il y a un an", s'interroge Bataille.
Jeudi matin, c'est Mireille Dumas qui prend le relais et s'émeut des déclarations du duo : "C'est hallucinant de tenir des propos comme ça (...) Je ne sais pas d'où Bataille et Fontaine sortent l'idée que beaucoup d'animateurs prennent de la drogue et qu'il y aurait des trous à l'antenne si on enlevait les drogues. On ne fréquente peut-être pas les mêmes animateurs ? Et je pense qu'il y a très, très peu d'animateurs qui en prennent." Puis l'animatrice de Vie Privée, vie publique fait un parallèle avec le monde politique, avec la même délicatesse qu'elle reprochait à Bataille et Fontaine : "Dans tous les milieux il y a de la drogue et de l'alcool (...) Chez les politiques, on n'en parle pas mais on sait qu'une campagne, c'est compliqué, on dit que les politiques prennent de la drogue pour tenir, on en a parlé pour d'anciens hommes politiques." Elle déclare enfin éprouver de "la peine pour Jean-Luc, c'est un grand professionnel." Mireille... on veut des noms chez les politiques !
Un grand professionnel, y compris de la communication. Mercredi, avec la complicité du magazine Gala, Jean-Luc Delarue lançait une grande opération mea culpa. L'animateur est interrogé par Mathias Gutler, rédacteur en chef de Gala et grand ami de l'animateur. Delarue assume la gravité des faits, mais se veut rassurant : "J'ai la chance de ne pas être accro (...) Je vais guérir et revenir à l'antenne." Il nous prend un peu pour des "jambons" l'ami Jean-Luc, parce que "s'enfiler" 4 grammes de cocaïne en une soirée, c'est plus être à accro, c'est être complétement dedans !
Une nouvelle bêtise
Au détour de cette grande interview confession, l'animateur revient sur la polémique qu'avait provoqué une bien malhereuse phrase glissée à la réalisatrice Yamina Benguigui lors de la cérémonie des Globes de Cristal, en 2009. Jean-Luc Delarue lui avait lancé : "Vous voulez que je vous tienne votre globe... ou vos globes ?" Il avait dû s'excuser publiquement et avait été privé, un temps, de direct. Dans Gala, on lui demande si la cocaïne est à l'origine de son dérapage envers la réalisatrice. Il nie et ajoute : "Quant à Yamina Benguigui, elle m'a finalement envoyé un mot d'excuses quand elle a vu les conséquences que prenait cette histoire. Il s'agissait juste d'une blague potache."
Oui mais voilà, cette "blague potache" avait touché dans sa dignité Yamina Benguigui. Jointe par La médiasphère sur LCI, elle vient de démentir les propos de Delarue dans Gala : "Je n'ai jamais envoyé de mot d'excuses à Jean-Luc Delarue, c'est absolument faux et scandaleux. C'est lui qui m'a fait des excuses publiques, comme je l'avais demandé."
Yamina Benguigui avait cependant décidé de clore l'affaire...