Le 23 août 2012, Jean-Luc Delarue disparaissait des suites d'un cancer de l'estomac. Le 15 mars dernier, l'animateur-producteur refaisait parler de lui, à son corps défendant, dans l'affaire qui opposait sa veuve Anissa et Élisabeth Bost, son ex-compagne qui souhaitait faire annuler le mariage. Alors que la justice a débouté la chroniqueuse du Grand 8 sur D8, les parents de Jean-Luc Delarue, Maryse Rivoire et Jean-Claude Delarue, se sont confiés à Paris Match.
J'ai appris, par une affiche, la mort de mon fils
Femme discrète, Maryse Rivoire ne s'est pratiquement jamais exprimée publiquement depuis la mort de son fils. Mère encore affectée par le décès de son fils parti trop tôt, cette ancienne enseignante ne se remet toujours pas de la façon dont elle a eu connaissance de la mort de son enfant. Il faut dire que le contexte était très particulier puisqu'il a eu lieu au moment où elle accompagnait son mari, le beau-père de JLD, vers la mort. "C'est à Marseille, dans le hall de l'hôpital de la Timone, où il était soigné, que j'ai appris, par une affiche, la mort de mon fils. Sans avoir pu le revoir ni lui parler", se souvient-elle. Une nouvelle d'autant plus triste que son dernier échange avec son fils a été désastreux : "Après m'avoir abreuvée d'insanités au téléphone, je lui ai raccroché au nez. Il était à l'Hôpital américain. Tout de suite il m'a rappelée : 'Maman, je suis désolé, ne crois pas que je t'aie raccroché au nez, le réseau est mauvais.' C'est le dernier souvenir que j'ai de lui."
Jean ne pouvait pas prononcer le mot "mort"
Mais Maryse Rivoire le sait, même si Jean-Luc Delarue était "colérique", il était très attaché à ses parents, avait très peur de les décevoir et a tout fait pour les préserver de ses démons, la drogue et l'alcool. Depuis la mort de JLD, ses parents tentent à leur tour de préserver Jean (9 ans), leur petit-fils dont la mère est Élisabeth Bost. Très proche du petit garçon, Maryse raconte que ce dernier a pendant longtemps eu du mal à évoquer le décès de son papa. "C'est un enfant fragilisé mais très entouré, et qui va bien. Les premiers temps, il ne pouvait même pas prononcer le mot. Il me disait : "Tu sais, Grand-Mi, mon papa il est M.O.R.T.", il épelait les lettres", confesse-t-elle.
"Profondément tristes" que la requête d'Élisabeth Bost, laquelle estime que la répartition de l'héritage du producteur n'était pas équitable - ait été déboutée, Maryse Rivoire et Jean-Claude Delarue soutiennent officiellement la chroniqueuse et ce pour une raison très simple. "Tout ce qui reliait Jean à son père a disparu : l'appartement de la rue Bonaparte, dans lequel Jean est né et a vécu cinq ans, la maison de Belle-Ile, où il passait les vacances, les objets d'art que Jean-Luc affectionnait et dont il voulait lui faire partager la passion... Jean n'a même pas pu récupérer les jouets de sa chambre..." C'est donc avec la conviction intime que leur fils n'aurait jamais voulu cela que les grands-parents ont l'intention de continuer à se battre. Pour eux, Jean-Luc Delarue était trop diminué et ce n'est pas "leur vrai fils" qui a fait ça. Pour eux, le deuil est donc impossible.
L'interview des parents de Jean-Luc Delarue est à retrouver dans son intégralité dans le magazine Paris Match, en kiosques le 24 mars 2016.