La star des tribunaux américains, Lindsay Lohan (assagie depuis un moment) vient de trouver son équivalent masculin de notre côté de l'Atlantique. En effet, le chanteur Jean-Luc Lahaye s'est attiré les foudres de la justice dans les deux affaires où il est jugé : la première pour corruption de mineure et la seconde pour diffamation. Dans les deux cas, ses changement d'avocats ont été très remarqués...
Vendredi 29 janvier 2016, Jean-Luc Layahe a obtenu de la justice le renvoi de son appel pour corruption de mineure au 1er avril prochain. Le chanteur de 63 ans, qui avait écopé, le 18 mai 2015, d'un an de prison avec sursis pour avoir demandé à une jeune fille de 14 ans de s'adonner à des jeux sexuels par webcam interposée, doit son sursis au fait d'avoir changé d'avocat à la dernière minute.
Le nouveau avocat du chanteur a affirmé avoir reçu le dossier il y a seulement trois semaines et a juré à la cour qu'il ne cherchait pas à jouer la montre, comme l'avait laissé entendre avec agacement le procureur. Quant à la présidente, elle a affirmé qu'aucun autre report serait possible alors que la supposée victime sera majeure le 6 avril et que cela pourrait jouer pendant l'étude de l'appel. "Vu le nombre d'avocats qui se sont succédés pour sa défense on peut légitimement s'inquiéter", a-t-elle dit.
En effet, la veille, le tribunal correctionnel de Paris étudiait le procès qui oppose Jean-Luc Lahaye à la chanteuse Julie Pietri, après une plainte de cette dernière pour diffamation. Elle lui reproche ses propos tenus à la radio où il s'expliquait sur son penchant pour les jeunes femmes. "Que je me tape Julie Pietri ? Non merci", avait-il dit. Le chanteur avait choisi pour le représenter deux avocats, dont le controversé Karim Achoui, connu pour avoir défendu de grandes figures du banditisme, et pour des déboires judiciaires.
Alors que la question était de savoir si l'avocat pouvait plaider en France car il est radié du barreau dans le pays, Karim Achoui reste inscrit au barreau d'Alger et, si le ministère public avait jugé l'incident "désagréable", il a relevé que les accords d'Evian de 1962 permettent à des avocats algériens de plaider occasionnellement en France. La présidente du tribunal a alors accepté la présence de l'avocat et Karim Achoui "a pour finir laissé un confrère détailler des questions de procédure susceptibles d'annuler toute l'affaire", rapporte l'AFP. Le tribunal décidera le 24 mars de poursuivre ou non le procès.
Thomas Montet