L'enquête sur l'"affaire Jean-Marc Morandini" se poursuit.
Selon Le Parisien, une juge d'instruction parisienne, Céline Gaudillère, a été désignée début août 2018 pour mener l'enquête autour des accusations de harcèlement sexuel visant l'animateur de 53 ans dans l'affaire des castings scabreux de sa web-série Les Faucons. Une première enquête avait été classée sans suite en janvier 2017.
Seulement voilà, l'avocat de trois acteurs de la web-série, Me Thierry Vallat, avait alors porté de nouveau plainte dans la foulée, avec constitution de partie civile, afin de déclencher la nomination d'un juge d'instruction. Un an et demi plus tard, l'enquête s'apprête donc à reprendre et l'avocat des trois plaignants entend bien démontrer qu'un "système de prédateur sexuel" avait été mis en place.
"Maintenant qu'une juge a été désignée, je vais pouvoir formuler des demandes d'actes, ce que je ne pouvais pas faire lors de l'enquête qui a été classée par le parquet de Paris. Il y aura bien sûr une confrontation entre M. Morandini et mes clients mais aussi des expertises informatiques à mener, notamment pour savoir qui se cachait derrière Catherine Leclerc, la directrice de casting à l'identité usurpée. Ce point n'a jamais été vérifié", a exprime Me Vallat à nos confrères.
Pour rappel, la première enquête pour "harcèlement sexuel" et "travail dissimulé" avait été classée par le parquet de Paris en raisons d'infractions "insuffisamment caractérisées" (une décision qui avait scandalisé la défense des plaignants). Celle-ci avait été lancée après les révélations des Inrocks, en juillet 2016, sur les castings douteux et le tournage de la web-série Les Faucons, la web-série produite en 2015 par Jean-Marc Morandini. Cinq comédiens avaient alors accusé l'homme de radio et de télévision de les avoir poussés à envoyer des photos d'eux nus et de se masturber lors de castings et de tournages.
Pour finir, Jean-Marc Morandini est toujours mis en examen pour "corruption de mineurs aggravée" et l'enquête menée par la brigade de protection des mineurs se poursuit indépendamment du volet "harcèlement sexuel" et "travail dissimulé" que nous venons d'évoquer.
Jean-Marc Morandini reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à la clôture finale du dossier pénal.