A 90 ans, Michel Bouquet, fort de sa superbe carrière, pourrait s'offrir une retraite bien méritée. Mais c'est sans compter sur la passion de l'acteur pour son métier, notamment la scène. Il était ainsi sur les planches du théâtre Hébertot, où il a repris son rôle dans la pièce À tort et à raison, de Ronald Harwood, mise en scène par Georges Weller. A l'occasion de la générale, il a pu compter sur la présence d'une foule de personnalités !
À l'AFP, Michel Bouquet clamait qu'il n'arrêterait jamais le théâtre : "Pourquoi arrêter ?" Tout en avouant être fatigué (il a connu récemment des problèmes de santé), il dit : "Je ne peux pas m'en empêcher." Dans cette pièce, il joue avec son épouse depuis plus de cinquante ans, Juliette Carré. Ils jouaient déjà ensemble dans Le Roi se meurt de Ionesco. Au côté du couple, Francis Lombrail, ex-commissaire priseur durant vingt-sept ans qui a concrétisé son envie d'acheter un théâtre - l'Hébertot en l'occurrence. Il a désormais l'occasion de jouer au côté de Michel Bouquet, qu'il admire. Lors de cette générale, le bonheur sur leurs visages se lisait sans difficultés.
Un événement pour lequel s'est déplacé Jean-Paul Belmondo. Le Magnifique était présent avec son fils Paul et son petit-fils Victor, qui aimerait être comédien. On a vu régulièrement ensemble le monstre sacré du cinéma en raison du documentaire qui lui était consacré, Belmondo par Belmondo. Mireille Darc, applaudie pour son exposition photo Un après-midi à Saint-Germain-des-Prés, a elle aussi félicité Michel Bouquet. Les comédiennes Muriel Robin, Line Renaud, Judith Magre, Viktor Lazlo étaient de la fête, tout comme leurs collègues masculins, Jean-Pierre Marielle, Antoine Duléry, Daniel Russo, Jean-François Balmer, Ary Abittan et Didier Bourdon. Les observateurs n'auront pas manqué de voir Stéphane Bern et les couples Frédéric Taddéï et Claire Nebout, ainsi que le ministre de l'Economie Emmanuel Macron et sa femme, Brigitte Trogneux.
L'histoire de la pièce A tort et à raison : En 1946, à Berlin, le commandant américain Steve Arnold se retrouve face au célèbre chef d'orchestre Wilhelm Furtwängler. Ce dernier se voit reprocher d'avoir continué de diriger la Philharmonie durant le régime hitlérien et échangé une poignée de mains avec le dictateur. Le commandant va enfin poser "la question" à laquelle Furtwängler n'a jamais répondu clairement. Il est bien décidé à mettre au grand jour sa culpabilité...
À tort et à raison, au théâtre Hébertot à Paris, à partir du 23 décembre.