Jean-Pierre Mocky le 11 octobre 2012 à Paris© BestImage
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Jean-Pierre Mocky est une personnalité qui ne manque pas de sel. Ses coups de gueule, ses interviews et, bien sûr, ses films, ne ressemblent à aucun autre. Cette fois, le cinéaste de 80 ans revient avec Le Mentor, ou l'histoire d'un SDF samaritain qui prend sous son aile une jeune fille. Les sans-abri, il projette d'en faire aussi le coeur d'un long-métrage avec Deneuve, Delon, Reno et Belmondo, mais ce projet est loin d'être concrétisé. Bouillonnant d'idées et de déclarations sans tabous, le réalisateur infatigable se dévoile dans les pages d'Ici Paris.
En parlant de son film Le Mentor, Jean-Pierre Mocky s'explique sur son envie de parler d'un SDF au grand coeur : "Les sans-abri et les chômeurs me touchent ! [...] Cette histoire est autobiographique : j'ai dix-sept enfants, dont quatre filles, et je m'occupe d'eux comme ce héros de sa protégée." Dix-sept enfants ? Un chiffre impressionnant et dans VSD en 2008, il détaillait un peu plus les choses : "Mes dix-sept enfants, c'est comme la rumeur de mes cent pizzerias. J'ai cinq enfants déclarés et, c'est vrai, quelques autres, fruits de la libération des femmes qui ne voulaient pas de mari. Je suis père de jumeaux, en Sicile. Je présentais Solo, avec Peter O'Toole, en 1970. Une belle brune me demande un autographe dans le creux de sa main. Le lendemain, nous faisions l'amour sur la plage. Quatre ans après, je reçois une carte postale, avec une photo des garçons : 'Tes enfants.' Je prends le train avec la trouille de me faire assassiner par le père. Elle est couturière et m'explique qu'elle ne m'a pas averti car les enfants sont à elle. Je les vois de temps en temps. Ils m'envoient de l'huile d'olive, des jambons. J'ai eu le même genre d'aventure avec une Australienne, avec une Guinéenne." Homme à femmes, il déclare qu'il a une libido au beau fixe à 80 ans et avoue sans détour adorer sa compagne, Patricia Barzyk, mais qu'"à force de lassitude", il recherche "une nouvelle femme"...
S'il déclare que Bourvil était son comédien préféré, que Jacques Villeret a passé "sa vie à se faire piller par ses femmes" et que Catherine Deneuve est "virile" parce qu'elle buvait de la bière et aidait les techniciens, il parlera aussi d'une autre figure, et pas du cinéma, Jacques Chirac : "C'est un bon copain depuis qu'il m'a aidé à trouver un local à la mairie de Paris. [...] Sa femme Bernadette m'adore depuis l'émission Qui veut gagner des millions ? pour les pièces jaunes. Il allait dans le même bistrot boire des coups et regarder les filles passer. Je rêverais de lui offrir un rôle de capitaine de gendarmerie. Il a une telle prestance... Mais il est très diminué et cela me peine." Enfin, on imagine sans mal que le truculent Mocky s'entend bien avec l'inénarrable Gérard Depardieu : "Il s'est barré et il a bien fait ! [...] J'adore Gérard : il est touchant, mais suicidaire. Il est ravagé par le chagrin depuis la mort de son fils Guillaume, un garçon rare que j'ai fait tourner [dans Alliance cherche doigt en 1997]. Gérard, quand je le vois, je l'appelle le kamikaze, il descend quatre bouteilles de vin par jour, pèse 167 kg, fonce sur un vieux Vespa avec lequel il se gaufre... Mais il reste un homme libre, d'une incroyable générosité."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine "Ici Paris" du 3 avril
"Le Mentor", en salles le 10 avril
En parlant de son film Le Mentor, Jean-Pierre Mocky s'explique sur son envie de parler d'un SDF au grand coeur : "Les sans-abri et les chômeurs me touchent ! [...] Cette histoire est autobiographique : j'ai dix-sept enfants, dont quatre filles, et je m'occupe d'eux comme ce héros de sa protégée." Dix-sept enfants ? Un chiffre impressionnant et dans VSD en 2008, il détaillait un peu plus les choses : "Mes dix-sept enfants, c'est comme la rumeur de mes cent pizzerias. J'ai cinq enfants déclarés et, c'est vrai, quelques autres, fruits de la libération des femmes qui ne voulaient pas de mari. Je suis père de jumeaux, en Sicile. Je présentais Solo, avec Peter O'Toole, en 1970. Une belle brune me demande un autographe dans le creux de sa main. Le lendemain, nous faisions l'amour sur la plage. Quatre ans après, je reçois une carte postale, avec une photo des garçons : 'Tes enfants.' Je prends le train avec la trouille de me faire assassiner par le père. Elle est couturière et m'explique qu'elle ne m'a pas averti car les enfants sont à elle. Je les vois de temps en temps. Ils m'envoient de l'huile d'olive, des jambons. J'ai eu le même genre d'aventure avec une Australienne, avec une Guinéenne." Homme à femmes, il déclare qu'il a une libido au beau fixe à 80 ans et avoue sans détour adorer sa compagne, Patricia Barzyk, mais qu'"à force de lassitude", il recherche "une nouvelle femme"...
S'il déclare que Bourvil était son comédien préféré, que Jacques Villeret a passé "sa vie à se faire piller par ses femmes" et que Catherine Deneuve est "virile" parce qu'elle buvait de la bière et aidait les techniciens, il parlera aussi d'une autre figure, et pas du cinéma, Jacques Chirac : "C'est un bon copain depuis qu'il m'a aidé à trouver un local à la mairie de Paris. [...] Sa femme Bernadette m'adore depuis l'émission Qui veut gagner des millions ? pour les pièces jaunes. Il allait dans le même bistrot boire des coups et regarder les filles passer. Je rêverais de lui offrir un rôle de capitaine de gendarmerie. Il a une telle prestance... Mais il est très diminué et cela me peine." Enfin, on imagine sans mal que le truculent Mocky s'entend bien avec l'inénarrable Gérard Depardieu : "Il s'est barré et il a bien fait ! [...] J'adore Gérard : il est touchant, mais suicidaire. Il est ravagé par le chagrin depuis la mort de son fils Guillaume, un garçon rare que j'ai fait tourner [dans Alliance cherche doigt en 1997]. Gérard, quand je le vois, je l'appelle le kamikaze, il descend quatre bouteilles de vin par jour, pèse 167 kg, fonce sur un vieux Vespa avec lequel il se gaufre... Mais il reste un homme libre, d'une incroyable générosité."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine "Ici Paris" du 3 avril
"Le Mentor", en salles le 10 avril