Dès qu'elle le peut, Jennifer Lopez chante à qui veut bien l'entendre que, fidèle à elle-même et malgré sa très longue et enviable carrière, elle est restée la "Jenny from the block" ou, en d'autres termes, la gamine du quartier, elle qui a grandi dans le fourmillant Bronx à New York. Mais si elle n'hésite pas à mettre en avant son passé ni à se vanter allègrement de ses racines, il semblerait que la bomba latina n'ait pas laissé que des bons souvenirs aux personnes qu'elle a croisées sur son chemin.
La chorégraphe Rosie Perez en tout cas ne porte pas exactement la chanteuse de 44 ans dans son coeur. Dans des extraits issus de son autobiographie Handbook for an Unpredictable Life et publiés par le New York Post, la danseuse de 49 ans tire à boulets rouges sur la chanteuse et ne mâche pas ses mots quant au comportement de diva dont, d'après son récit, Jennifer Lopez faisait déjà la démonstration dans ses jeunes années.
Comme le raconte Rosie Perez, les deux femmes se sont rencontrées en 1991 lors d'un casting pour l'émission In Living Color : à l'époque, J-Lo est encore effectivement la fameuse "Jenny from the block" qui tente de percer... et qui ne tardera d'ailleurs pas à le faire. Rosie Perez raconte qu'elle a d'emblée remarqué le potentiel de la future star, déjà dotée de son plus fameux atout, à savoir son illustre popotin. Elle relate ainsi que c'est grâce à son insistance que le créateur du show Keenan Ivory Wayans, d'abord contre l'idée, finit par choisir Jennifer Lopez - qui apparaîtra donc en tant que danseuse au côté de quatre autres beautés (mais uniquement à condition qu'elle se coupe les cheveux et perde une dizaine de kilos).
Ghetto
Assoiffée de célébrité, la pétillante J-Lo (âgée de 22 ans à l'époque) accepte sans demander son reste. Sauf que très vite, la jeune New-Yorkaise va visiblement prendre le melon : "Toutes les filles venaient se plaindre. Elles me racontaient comment [Jennifer] se servait du dressing, du maquillage et même de moi, tout ça pour ses propres intérêts", écrit en effet Rosie Perez. De la pure "jalousie" selon la principale intéressée. Mais la chorégraphe va plus loin et raconte la totale métamorphose de la future bomba, rapidement passée d'une "fille adorable" à une "espèce de meuf du ghetto, criant et se tapant la poitrine de la main."
En quelques mots, un tableau pas franchement reluisant d'une Jennifer Lopez convaincue d'être la "meilleure", prête à écraser tout le monde. "Je sais que je suis douée ! Je bosse comme une tarée et vous n'arrêtez pas de me repousser, vous me traitez comme de la m**de, aurait ainsi lâché la chanteuse, alors en pleine rébellion, à Rosie Perez. Je suis meilleure que toutes ces filles et vous le savez." Jennifer Lopez quitte le show après deux saisons, pour s'atteler à la carrière magistrale (entre musique et cinéma) qu'on lui connaît désormais. Les tensions, elles, persistent néanmoins : quelques années plus tard, Rosie Perez tombe nez à nez avec la star dans une boîte de nuit. "Jennifer est venue me voir, souriante. Elle m'a dit bonjour comme si rien ne s'était jamais passé. J'aurais dû lâcher prise, lâcher du lest aussi. Mais non, il a fallu que je l'assassine avec mes propos acerbes", confesse la chorégraphe. Comme on dit, faute avouée, à moitié pardonnée.