Après les attentats du 22 mars à Bruxelles, Johnny Hallyday aurait pu annuler ses deux concerts les 26 et 27 mars, comme d'autres artistes l'ont fait. Mais la star française de 72 ans a décidé de poursuivre sa tournée au nom évocateur, "Rester vivant", offrant à son public belge - 12 000 personnes - une reprise puissante de Jacques Brel et sa chanson Quand on a que l'amour. Sa prestation a été retransmise en direct dans plus de 300 cinémas en France, selon le service de presse, une première pour l'interprète de Quelque chose de Tennessee.
"Une partie de mon sang est français par ma mère et l'autre belge par mon père", a simplement lancé au début du spectacle le chanteur à son public, qui a entonné en retour des "Johnny, Johnny, Johnny !". Le concert s'est terminé sur Quand on n'a que l'amour, du Belge Jacques Brel. "Je voudrais dédier ce morceau à toutes les victimes des attentats, à tous les Bruxellois et à tous les Belges. Je vous aime", a dit la star.
Les attentats marquent l'oeuvre de l'artiste : son dernier album contient ainsi le morceau Un dimanche de janvier, qui salue la marche républicaine organisée après les attentats de début 2015 à Paris contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher, lui qui avait participé aux commémorations des drames en début d'année. Beaucoup d'émotions donc en cette nuit à Bruxelles, un grand moment que sa femme depuis vingt ans déjà, Laeticia Hallyday, maman de leurs filles Jade et Joy, a partagé avec beaucoup de passion. En témoignent ses clichés sur Instagram.
Si le chanteur français a décidé de maintenir ses deux dates dans la capitale belge, même si son entourage a eu l'assurance d'un dispositif de sécurité renforcé, il ne voulait en aucun cas annuler ! Son concert était initialement prévu peu après les attentats parisiens du 13 novembre mais avait dû être annulé car Bruxelles avait alors été placée en alerte maximale face aux menaces d'attentats. "Nous avons triplé les effectifs et bénéficions du renfort de la police et de l'armée. Tout le monde est palpé, ce qui n'est pas forcément le cas d'habitude car la loi belge ne nous y oblige pas", a admis auprès de l'AFP Stefan Feldbusch, coordinateur de la sécurité du Palais 12 où se déroulait le concert.