L'affaire remonte à plusieurs années. Selon les propos rapportés en 2012 par le Canard enchaîné, Johnny Hallyday se serait vu notifier à la fin de l'année 2011 un redressement de 9 millions d'euros après une investigation lancée par la brigade nationale des enquêtes fiscales. À l'époque, la direction générale des Finances publiques aurait relevé un "réseau complexe de sociétés au fonctionnement plutôt baroque", notamment des transferts d'actifs au Luxembourg vers une société qui liait des actionnaires à une autre entité domiciliée au Liberia. Cette affaire concernait les dividendes de la société Pimiento Music, qui gère l'image du chanteur de 73 ans et qui détient les droits sur près d'une centaine de ses chansons.
Accusé de vouloir échapper au fisc, l'interprète d'Allumer le feu aurait par la suite décroché une majoration du redressement de 80% pour "abus de droit", comme le souligne BFMTV, puis il aurait été condamné à payer, après recours, à plus ou moins 140 000 euros de redressement.
Dans un communiqué qui nous a été transmis le 14 février, l'avocat et conseil du chanteur, maître Ardavan Amir-Aslani, a catégoriquement démenti les allégations "infondées publiées récemment dans la presse et selon lesquelles l'artiste aurait réalisé un montage d'optimisation fiscale jugée illégal par le fisc qui lui aurait notifié un redressement de 9 millions d'euros". En d'autres termes, Johnny Hallyday – qui, contrairement à ce qu'on a pu lire ici ou là, n'est plus du tout résident fiscal en Suisse et qui est devenu depuis le 1er janvier 2013 avec son épouse Laeticia résident fiscal américain – n'est pas redevable de cette somme.
L'affaire demeure à l'instruction de la cour administrative d'appel de Paris
Dans son communiqué, le représentant de la star a également rétabli les faits pour évoquer la somme de 139 105 euros. "L'ordonnance du juge des référés de la cour administrative d'appel de Paris du 27 septembre 2016 avait rejeté la requête de la société Pimiento Music qui sollicitait la suspension du recouvrement d'impositions supplémentaires d'un montant de 139 105 euros. (...) Le 25 janvier 2017, le rapporteur public a conclu à l'annulation de cette ordonnance, en raison d'une erreur de droit. (...) Suivi par le Conseil d'État, dans son arrêt du 10 février 2017, il a par ailleurs conclu au rejet de la demande de suspension de la mise en recouvrement car la société n'établissait pas son incapacité à faire face aux impositions supplémentaires", lit-on.
L'avocat conclut ainsi : "Sur le fond du litige, l'affaire demeure à l'instruction de la cour administrative d'appel de Paris." En bref, si la somme pourrait être exigible, rien n'est dû à l'heure actuelle.
Et pour ceux qui sont fans de la légende du rock et pas des ragots, le chanteur est au cinéma dans le film Rock'n Roll, avec Guillaume Canet et Marion Cotillard, depuis le 15 février. Il sera prochainement à l'affiche de Chacun sa vie, le nouveau film de Claude Lelouch, et il sillonnera également la France l'été prochain avec ses deux vieux copains : Eddy Mitchell et Jacques Dutronc, avec qui il reforme Les Vieilles Canailles pour quatorze dates.