Triste fin que celle de l'ancien populaire roi d'Espagne, Juan Carlos Ier, père de l'actuel souverain Felipe VI. Il avait abdiqué au profit de son fils en 2014. A 82 ans, il a décidé de fuir son propre pays alors qu'il est visé par une enquête pour corruption. Une escapade en solo puisque son épouse, l'ancienne reine Sofia, a décidé de rester chez elle.
Le site de la Maison Royale a publié, lundi 3 août 2020, un lettre de Juan Carlos annonçant son exil volontaire et sa volonté de laisser l'Espagne entre les mains de son fils. "Guidé (...) par la conviction de rendre le meilleur service aux Espagnols, à leurs institutions, et à toi en tant que Roi, je t'informe de ma décision réfléchie de m'exiler, en cette période, en dehors de l'Espagne", a-t-il écrit. Depuis, les spéculations vont bon train concernant sa nouvelle location. Plusieurs médias espagnols ont relaté qu'il aurait décidé de poser ses valises pour une période indéfinie en République dominicaine. El Mundo et la Vanguardia écrivent qu'il a l'intention de résider quelque temps chez des amis dans ce pays des Caraïbes. Ni le palais royal, ni le gouvernement n'ont confirmé. D'autres médias ont évoqué le Portugal, l'Italie ou encore la France, comme possible lieu d'exil...
Ce qui est en revanche certain, c'est que le beau-père de la reine Letizia est parti seul ! En effet, sa femme la reine émérite Sofia d'Espagne - née Sophía Margaríta Viktoría Frideríki tis Elládas - a refusé de le suivre. Une source proche de l'ancienne souveraine, également princesse de Grèce et de Danemark, a révélé à l'AFP qu'elle est toujours en Espagne. Mariée depuis 1962 à Juan Carlos, elle vit séparée de lui depuis quelques années, sans avoir officiellement divorcé. On avait appris que son mari avait eu au moins une maîtresse, Corinna Larsen.
Pour rappel, l'ex-roi est dans le collimateur de la justice. La Suisse enquête sur une commission de 100 millions de dollars qu'il aurait touchée de l'Arabie saoudite sur un compte en Suisse en 2008. La Cour suprême espagnole a elle annoncé en juin l'ouverture d'une enquête sur son éventuelle responsabilité pénale mais uniquement pour des faits commis depuis son abdication. Il était couvert jusque-là par l'immunité royale.