En plein tourbillon médiatique après les révélations sur son idylle présumée avec François Hollande, Julie Gayet a choisi la stratégie de la discrétion sereine. Elle ne se cache pas mais ne se montre pas non plus ; elle ne commente pas l'affaire mais ne semble pas chercher à empêcher la sortie des articles qui la concernent. Ainsi, alors même que tous les projecteurs sont braqués sur sa vie privée, elle n'a pas refusé que soit dévoilée l'information selon laquelle elle avait récemment été choisie pour être l'égérie d'une marque de prêt-à-porter, Bleu Tango. L'actrice n'a pas réagi, mais d'autres se font entendre pour prendre sa défense, comme son ex Santiago Amigorena, le père de ses deux fils, ou Karin Viard, lassée que sa consoeur soit dénigrée. Il faudra être patient avant d'avoir les premières déclarations de la comédienne elle-même. Cela étant, dans l'une de ses anciennes interviews - accordée à Madame Figaro -, datant de la sortie du film Un baiser s'il vous plaît (2007) d'Emmanuel Mouret, elle expose ses réflexions sur l'amour. Les réponses sincères de Julie Gayet éclairent l'état d'esprit de l'actrice sur les tourments des sentiments.
"Comment contrôler l'incontrôlable ?"
Julie Gayet rebondit dans un premier temps sur les thèmes abordés par le film, donnant sa propre vision de l'amour : "Ces petites choses très privées brusquement bouleversées par un rebond du coeur qui vous prend par surprise. L'amour arrive de façon complètement inopinée, alors qu'on avait la tête ailleurs. L'autre thème du film, c'est la contradiction entre ce que l'on dit aux autres et ce que notre corps nous révèle intimement." Elle mettra l'accent sur l'obsession de contrôle qu'on peut avoir en Occident, à la différence de l'Asie, "où l'on se laisse davantage porter par le mystère" et en viendra à cette conclusion : comment contrôler l'incontrôlable ?
Après avoir comparé l'amitié et l'amour - "une trahison en amitié est aussi violente qu'une trahison amoureuse" -, Julie Gayet s'insurge contre l'étalage de la sexualité dans les médias : "C'est dangereux, parce que c'est quelque chose de fragile, ce n'est pas seulement la mécanique que l'on se complaît à décrire, c'est de l'ordre du non-dit et ça doit rester du domaine de l'intime." En étant prise dans le tourbillon François Hollande, elle a pourtant dit adieu à son intimité, leur histoire étant décortiquée par la presse du monde entier. La légèreté d'un baiser, "un acte que l'on partage avec quelqu'un, sans savoir ce que vont en faire les hasards de la vie", doit lui sembler bien loin, maintenant que ses moindres gestes et paroles sont épiés et analysés.
"Quand est-on infidèle ?"
Autre thème du film, la fidélité. Dans ce long métrage, son personnage est marié et trompe son mari qu'elle n'aime plus guère : "La notion de fidélité est différente pour chacun. À partir de quand est-on infidèle ? À partir du moment où l'on y pense ? En embrassant ? Quand on couche ? Quand franchit-on la frontière ? Évoquer la possibilité d'être infidèle si l'occasion, l'herbe tendre, etc., se présente, c'est déjà admettre que l'on est moins amoureux de la personne avec qui on partageait sa vie. On a alors le choix entre parler à l'autre et se mentir à soi-même, rester ou partir. De toute façon, il faut éviter les jeux dangereux."
Le 11 février prochain, date de son départ pour les États-Unis, on saura si François Hollande réalisera ce voyage présidentiel avec celle qui est toujours sa compagne officielle, Valérie Trierweiler, ou bien en tant que président célibataire. Cela permettrait d'éclaircir sa situation conjugale, trouble depuis que le scandale a éclaté le 10 janvier, après la parution du fameux numéro de Closer. Julie Gayet a d'ailleurs depuis porté plainte contre le magazine.