Juliette Binoche lors de la première du film "1000 fois Bonne nuit" à New York le 7 octobre 2014© BestImage
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Avec une carrière riche peuplée de films intenses et inoubliables, Juliette Binoche s'est imposée comme l'une des plus grandes actrices françaises mais également dans le monde. L'artiste aux multiples facettes est réclamée autant dans un blockbuster comme Godzilla, que dans l'oeuvre d'un réalisateur norvégien Erik Poppe, L'Epreuve. Acclamée en France et hors des frontières dans Sils Maria d'Olivier Assayas, elle se confie dans les pages de So Film, franche et lucide sur son métier, mais aussi un film qui a explosé le box office : Intouchables.
En réfléchissant à l'idée de jouer dans une comédie française, Juliette Binoche trouve que la place faite aux femmes est mince. Elle en vient à parler de Bienvenue chez les Ch'tis, puis Intouchables. Le premier, qu'elle a vu seule dans un avion, l'a fait rire. Elle est moins tendre avec le second : "J'ai eu plus de mal avec les dialogues et dans l'esprit. Pour moi, ça passait plus difficilement... C'est très stéréotypé, parfois bête. J'aime beaucoup ces acteurs, mais je me souviens, je me demandais comment c'était possible de dire ça." Tout le monde n'a pas été conquis par Intouchables, et cela peut faire écho à un autre film acclamé qui n'a pas fait pour autant l'unanimité : l'oscarisé The Artist et l'avis de Sara Giraudeau ("Je n'ai ressenti aucune émotion"). Gustave Kervern a lui taclé le film aux 5 César, Les Garçons et Guillaume à table ! : "Je n'ai pas trouvé ça bon". Des critiques de longs métrages qui ne passent pas inaperçues.
Femme entière, Juliette Binoche n'est pas là pour livrer un discours polissé. Elle s'attaque au distributeur Vincent Maraval qui avait initié la polémique sur les salaires des acteurs : "Ce qui est dommage, c'est qu'il n'a jamais parlé de son salaire. Il est en bourse et c'est l'un des producteurs les plus riches aujourd'hui. Il n'en a pas tellement parlé, de ça..."
Avec son métier, elle ne sera pas plus tendre, se souvenant du violent tournage des Amants du Pont-Neuf de celui qui était à l'époque son compagnon, Leos Carax. Pour ce film, elle a failli se noyer, plongée dans une piscine avec 12 kilos accrochés sur elle : "J'ai réussi à remonter mais j'ai eu l'impression à ce moment d'être entre la vie et la mort. (...) Ça a été un déclic, une décision de vie : je me suis rendu compte que la vie était plus importante."
Autre épreuve qu'elle confie : le fait d'avoir été écartée du film sur la résistante Lucie Aubrac de Claude Berri : "Il a licencié vingt personnes pendant le tournage. (...) Mon agent s'occupait de Carole Bouquet et de moi, c'était encore un peu plus douloureux. J'ai senti que j'étais comme dans une situation de résistance. J'avais l'impression qu'il n'y avait pas beaucoup de résistants, et beaucoup de collabos."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine So Film du mois de novembre
En réfléchissant à l'idée de jouer dans une comédie française, Juliette Binoche trouve que la place faite aux femmes est mince. Elle en vient à parler de Bienvenue chez les Ch'tis, puis Intouchables. Le premier, qu'elle a vu seule dans un avion, l'a fait rire. Elle est moins tendre avec le second : "J'ai eu plus de mal avec les dialogues et dans l'esprit. Pour moi, ça passait plus difficilement... C'est très stéréotypé, parfois bête. J'aime beaucoup ces acteurs, mais je me souviens, je me demandais comment c'était possible de dire ça." Tout le monde n'a pas été conquis par Intouchables, et cela peut faire écho à un autre film acclamé qui n'a pas fait pour autant l'unanimité : l'oscarisé The Artist et l'avis de Sara Giraudeau ("Je n'ai ressenti aucune émotion"). Gustave Kervern a lui taclé le film aux 5 César, Les Garçons et Guillaume à table ! : "Je n'ai pas trouvé ça bon". Des critiques de longs métrages qui ne passent pas inaperçues.
Femme entière, Juliette Binoche n'est pas là pour livrer un discours polissé. Elle s'attaque au distributeur Vincent Maraval qui avait initié la polémique sur les salaires des acteurs : "Ce qui est dommage, c'est qu'il n'a jamais parlé de son salaire. Il est en bourse et c'est l'un des producteurs les plus riches aujourd'hui. Il n'en a pas tellement parlé, de ça..."
Avec son métier, elle ne sera pas plus tendre, se souvenant du violent tournage des Amants du Pont-Neuf de celui qui était à l'époque son compagnon, Leos Carax. Pour ce film, elle a failli se noyer, plongée dans une piscine avec 12 kilos accrochés sur elle : "J'ai réussi à remonter mais j'ai eu l'impression à ce moment d'être entre la vie et la mort. (...) Ça a été un déclic, une décision de vie : je me suis rendu compte que la vie était plus importante."
Autre épreuve qu'elle confie : le fait d'avoir été écartée du film sur la résistante Lucie Aubrac de Claude Berri : "Il a licencié vingt personnes pendant le tournage. (...) Mon agent s'occupait de Carole Bouquet et de moi, c'était encore un peu plus douloureux. J'ai senti que j'étais comme dans une situation de résistance. J'avais l'impression qu'il n'y avait pas beaucoup de résistants, et beaucoup de collabos."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine So Film du mois de novembre