Actuellement à l'affiche d'Acting, un spectacle écrit et mis en scène par Xavier Durringer, au Théâtre des Bouffes parisiens (jusqu'au 28 janvier 2017), Kad Merad s'est longuement confié au Monde. Un entretien dans lequel il raconte son enfance en tant que fils d'immigré, ses premiers pas au théâtre, mais aussi sa relation avec sa mère, qu'il cite plusieurs fois. Notamment lorsqu'il dit : "Si un jour je fais un film ou un spectacle sur mes parents, je l'appellerai Ma mère ce héros. Parce que, dans les années 1960, elle a donné à tous ses enfants des prénoms algériens."
Sa mère, Jeannine Béguin, une Berrichonne, ne lui expliquera hélas jamais pourquoi elle a eu le courage de faire ce pied-de-nez à l'intégration et fait le choix de donner des prénoms algériens à ses enfants. Kad Merad en donne la raison. "Elle souffre désormais de problèmes de mémoire et je ne peux pas avoir de conversation avec elle, confie-t-il. C'est dommage, parce que c'est maintenant que j'aimerais savoir."
En août 2012, il racontait déjà ce chapitre de sa vie à L'Obs. Il dressait alors le portrait de sa famille. Karim, le frère aîné ; Reda ; Kaddour et Yasmina, la petite dernière ; les parents, Jeannine et Rémi. "Mon père s'appelle en réalité Mohamed et, en arrivant en France, il s'est appelé Rémi. Je ne voulais pas reproduire ça", confiait alors Kad Merad. De son côté, Rémi-Mohamed se laissait dire : "Ma vie, c'est l'Italien", en référence au film d'Olivier Baroux, le compère de Kad, dans lequel ce dernier interprète un Arabe se faisant passer pour un Italien.