Karin Viard lors des César le 25 février 2011© Angeli
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Karin Viard est un bout de femme à fort tempérament et au charisme débordant. Elle le prouve une nouvelle fois dans Ma part du gâteau, comédie sociale de Cédric Klapisch (en salles le 16 mars). Le réalisateur l'a choisie après l'avoir fait tourner en boulangère réac' dans Paris, et lui a écrit le rôle de France sur mesure. Après une cinquantaine de performances au cinéma, Karin Viard est loin d'être blasée et estime que celle de Ma part du gâteau est "le grand rôle de ses 40 ans", lit-on dans Version Femina. Epanouie, fougueuse, Karin Viard se livre à coeur ouvert dans les interviews : "J'épuise beaucoup de gens, mais je ne suis pas polluante, je suis très indépendante," apprend-on dans Le Figaro Magazine. Entrez dans le monde de la belle Viard.
Savoir d'où on vient et où on va
Dans Version Femina, elle raconte : "Je viens d'un monde de petits artisans et d'agriculteurs, et je connais cette espèce de brutalité, de rudesse qui caractérise ce milieu : pas de sentimentalité, mais beaucoup d'amour." Pour Madame Figaro, elle précise : "Elevée par mes grands-parents, j'ai longtemps été habillée comme une petite fille de 'vieux' ". Les choses n'ont pas forcément été simples pour se faire un nom dans le milieu : "Je n'ai pas été accompagnée, aidée... Dans ma famille, chacun a sauvé sa peau de son côté ! Le regard des autres, j'en ai été rapidement débarrassée." (Le Figaro Magazine)
Karin Viard a désormais un regard impitoyable pour le milieu dans lequel elle est née, en Normandie. D'après Le Figaro Magazine, "elle la hait, comme la province en général, 'trop étriquée, sans brassage ni métissage'. Impensable de retourner à Rouen, hormis pour rendre visite à (sa) grand-mère, âgée de 101 ans."
Malgré le succès, la comédienne veut garder les pieds sur terre, notamment pour ses filles de 11 et 13 ans : "Je veux qu'elles ne dépendent jamais d'un homme, j'ai été élevée comme cela. Elles fréquentent une école de quartier où tous les milieux sont mélangés." Quant à celui du cinéma, elle ne se fait pas d'illusions : "J'ai beaucoup d'excellentes amies dans le métier. Mais la rivalité existe. [...] Végétez trois ans et vous deviendrez jalouse à fond", confie-t-elle à Madame Figaro.
Un rôle sur mesure
Si Karin Viard est si convaincante dans le rôle de France dans Ma part du gâteau, cette femme vivant à Dunkerque qui s'exile à Paris dans l'espoir de gagner plus d'argent et se retrouve femme de ménage d'un trader (Gilles Lellouche), c'est parce qu'elle a retiré tout misérabilisme à son personnage : "Croire que les prolos ne possèdent pas de cuisines laquées relève du cliché. Les leurs ne sont pas signées d'une grande marque. Et après ?" (Madame Figaro).
Pour s'imprégner de cette héroïne, elle a partagé son vécu : "France n'a que 20 euros par semaine pour nourrir ses trois filles. Je suis donc allée chez Leader Price, et j'ai organisé mes courses en fonction de cette somme. Je connais le prix de la vie, j'ai les pieds sur terre et je n'ignore pas la difficulté dans laquelle se débattent certaines familles. Je ne l'éprouve pas, mais je ressens de l'empathie pour elles." (Madame Figaro)
Une fois encore, elle excelle dans l'incarnation sans caricature. Karin Viard peut tout faire, la bourgeoise coincée comme l'ouvrière battante, mais jamais elle n'a voulu jouer les princesses : "Gamine, j'ai joué pendant des années à Notre-Dame de Paris que j'avais vu à la télévision. J'étais toujours en Quasimodo-Anthony Quinn. Son côté monstrueux mais tendre me procurait une émotion incroyable. [...] J'avais envie d'être Lino Ventura en fille. Les belles filles, si elles étaient drôles, elles étaient moches, et je ne pouvais pas m'identifier," dit-elle dans Version Femina.
Et maintenant ?
Dernièrement vu dans Potiche de François Ozon - ce qui lui a valu une nomination aux César -, elle était aussi sur scène dans L'Amour, la mort, les fringues, sous la direction de Danièle Thompson, avec notamment Valérie Bonneton qui la décrit ainsi : une fille "extrêmement drôle et géniale". (Le Figaro Magazine).
Le 19 octobre, elle sera au cinéma dans Polisse de Maïwenn, un film sur la brigade de protection des mineurs, et elle raconte son expérience ainsi : "Tourner avec elle, ça revient un peu à se jeter dans le vide." (Le Figaro Magazine) Et elle ajoute : "Maïwenn, le cinéma lui permet de rester debout. Et si elle me propose tous ses films, je ferai tous ses films." (Madame Figaro)
Ce n'est pas tout : "Je joue aussi une animatrice radio un peu névrosée qui va partir à la recherche de sa mère, dans le premier film de Pierre Pineau," précise-t-elle dans Version Femina. Des projets que l'on ne manquera pas de suivre !
Extraits des interviews dans Madame Figaro du 5 mars, du Figaro Magazine du 5 mars et dans Version Femina, du 6 mars.
Savoir d'où on vient et où on va
Dans Version Femina, elle raconte : "Je viens d'un monde de petits artisans et d'agriculteurs, et je connais cette espèce de brutalité, de rudesse qui caractérise ce milieu : pas de sentimentalité, mais beaucoup d'amour." Pour Madame Figaro, elle précise : "Elevée par mes grands-parents, j'ai longtemps été habillée comme une petite fille de 'vieux' ". Les choses n'ont pas forcément été simples pour se faire un nom dans le milieu : "Je n'ai pas été accompagnée, aidée... Dans ma famille, chacun a sauvé sa peau de son côté ! Le regard des autres, j'en ai été rapidement débarrassée." (Le Figaro Magazine)
Karin Viard a désormais un regard impitoyable pour le milieu dans lequel elle est née, en Normandie. D'après Le Figaro Magazine, "elle la hait, comme la province en général, 'trop étriquée, sans brassage ni métissage'. Impensable de retourner à Rouen, hormis pour rendre visite à (sa) grand-mère, âgée de 101 ans."
Malgré le succès, la comédienne veut garder les pieds sur terre, notamment pour ses filles de 11 et 13 ans : "Je veux qu'elles ne dépendent jamais d'un homme, j'ai été élevée comme cela. Elles fréquentent une école de quartier où tous les milieux sont mélangés." Quant à celui du cinéma, elle ne se fait pas d'illusions : "J'ai beaucoup d'excellentes amies dans le métier. Mais la rivalité existe. [...] Végétez trois ans et vous deviendrez jalouse à fond", confie-t-elle à Madame Figaro.
Un rôle sur mesure
Si Karin Viard est si convaincante dans le rôle de France dans Ma part du gâteau, cette femme vivant à Dunkerque qui s'exile à Paris dans l'espoir de gagner plus d'argent et se retrouve femme de ménage d'un trader (Gilles Lellouche), c'est parce qu'elle a retiré tout misérabilisme à son personnage : "Croire que les prolos ne possèdent pas de cuisines laquées relève du cliché. Les leurs ne sont pas signées d'une grande marque. Et après ?" (Madame Figaro).
Pour s'imprégner de cette héroïne, elle a partagé son vécu : "France n'a que 20 euros par semaine pour nourrir ses trois filles. Je suis donc allée chez Leader Price, et j'ai organisé mes courses en fonction de cette somme. Je connais le prix de la vie, j'ai les pieds sur terre et je n'ignore pas la difficulté dans laquelle se débattent certaines familles. Je ne l'éprouve pas, mais je ressens de l'empathie pour elles." (Madame Figaro)
Une fois encore, elle excelle dans l'incarnation sans caricature. Karin Viard peut tout faire, la bourgeoise coincée comme l'ouvrière battante, mais jamais elle n'a voulu jouer les princesses : "Gamine, j'ai joué pendant des années à Notre-Dame de Paris que j'avais vu à la télévision. J'étais toujours en Quasimodo-Anthony Quinn. Son côté monstrueux mais tendre me procurait une émotion incroyable. [...] J'avais envie d'être Lino Ventura en fille. Les belles filles, si elles étaient drôles, elles étaient moches, et je ne pouvais pas m'identifier," dit-elle dans Version Femina.
Et maintenant ?
Dernièrement vu dans Potiche de François Ozon - ce qui lui a valu une nomination aux César -, elle était aussi sur scène dans L'Amour, la mort, les fringues, sous la direction de Danièle Thompson, avec notamment Valérie Bonneton qui la décrit ainsi : une fille "extrêmement drôle et géniale". (Le Figaro Magazine).
Le 19 octobre, elle sera au cinéma dans Polisse de Maïwenn, un film sur la brigade de protection des mineurs, et elle raconte son expérience ainsi : "Tourner avec elle, ça revient un peu à se jeter dans le vide." (Le Figaro Magazine) Et elle ajoute : "Maïwenn, le cinéma lui permet de rester debout. Et si elle me propose tous ses films, je ferai tous ses films." (Madame Figaro)
Ce n'est pas tout : "Je joue aussi une animatrice radio un peu névrosée qui va partir à la recherche de sa mère, dans le premier film de Pierre Pineau," précise-t-elle dans Version Femina. Des projets que l'on ne manquera pas de suivre !
Extraits des interviews dans Madame Figaro du 5 mars, du Figaro Magazine du 5 mars et dans Version Femina, du 6 mars.