Le Met Gala 2023 lui était consacré. Il y a quelques jours, New York célébrait Karl Lagerfeld. Et pendant ce temps, sa succession est grevée à Paris, en raison de dettes fiscales conséquentes. Le couturier si célèbre devrait en effet un grand nombre d'impayés au fisc. Et ses huit légataires ne semblent pas près de recevoir l'héritage, comme rapporté par le site glitz. Quelques jours avant le Met Gala, c'est la douche froide pour ces derniers, qui voient leur demande de décharge de la succession des lourdes pénalités fiscales imposées de son vivant à l'ancien directeur artistique de Chanel rejetée. Le montant total de ces amendes et redressements avoisinerait les 20 millions d'euros. Et quatre ans après la mort de Karl Lagerfeld, cela bloque toujours l'exécution de son testament.
Lui même le savait. Celui qui a laissé énormément de secrets derrière lui notamment concernant sa fortune, pressentait que son dossier fiscal pouvait compliquer la succession et de son vivant il avait déjà entamé une procédure en 2017, un an avant sa disparition. Et c'est celle-ci qui vient d'être rejetée. Parmi les huit héritiers, qui aimeraient voir la situation se débloquer, il y a bien sûr Baptiste Giabiconi en tête qui hérite de "30% du montant final", Sébastien Jondeau, garde du corps et Brad Kroenig mais aussi quatre femmes : Virginie Viard, actuelle directrice artistique de Chanel, Caroline Lebar, Amanda Harlech, muse de Karl et Sophie de Langlade, qui a travaillé comme attachée de presse. Enfin, le créateur n'a pas oublié sa gouvernante Françoise Caçote qui doit toucher 1,5 million d'euros "pour pomponner et nourrir Choupette", la chatte vénérée de Karl (qui possède d'ailleurs son propre compte Instagram).
Pour leur défense, ces derniers peuvent compter sur un avocat qui a misé de manière toute entière sur un document annoté de 1999 de la main de l'ancien ministre de l'économie Dominique Strautss-Kahn, intitulé Note pour le ministre, qui résume des échanges entre l'avocat de Karl Lagerfeld, et Alain Belot, qui assistait ce dernier pour ses problèmes fiscaux. Mais problème l'administration ne possède pas l'original du document, ni la moindre copie. Et il a été depuis remis en cause sous François Hollande, en 2013. Éconduits à deux reprises par la justice, les huit héritiers sont donc dans l'attente. Faute d'un règlement à la Direction générale des finances publiques, ils pourraient ne rien percevoir de l'héritage. Et déjà un appartement ainsi que le domaine de Louveciennes ont d'ores et déjà été cédés. Le produit de ces ventes leur reviendra-t-il un jour ?