Avec la pédale douce mise depuis décembre 2016 par la reine Elizabeth II et le départ à la retraite annoncé de son mari le duc d'Edimbourg, Kate Middleton fait plus que jamais partie des membres de la monarchie britannique en première ligne pour représenter la couronne en toutes circonstances. Et si, après un mois d'avril marathon consacré à sa grande priorité, la santé mentale, elle profite en ce mois de mai d'un rythme allégé, la duchesse de Cambridge n'en est pas moins au four et au moulin.
Une semaine après avoir joué les fermières à l'occasion d'une classe verte dans une exploitation du Gloucestershire, l'épouse du prince William se présentait sous un jour beaucoup plus sophistiqué pour honorer une mission que lui a confié le gouvernement britannique : la commémoration, au Luxembourg, du 150e anniversaire du (deuxième) traité de Londres, dont la ratification en 1867 acta entre autres la reconnaissance internationale de l'indépendance du Grand-Duché et son statut de pays neutre.
Pour cette rare mission internationale de la duchesse, c'est la créatrice néo-zélandaise installée à Londres Emilia Wickstead, un de ses choix préférentiels pour les grandes occasions, qui avait le privilège de l'habiller. Elégance et légèreté étaient cette fois encore les maîtres-mots de la robe manteau bleu ciel à jupe plissée réalisée pour Kate, accessoirisée d'une pochette Etui et de boucles d'oreilles Kiki McDonough. Véritable éclat de printemps dans une journée à la météo incertaine, la visiteuse a débuté sa journée dédiée aux liens historiques et culturels entre les deux pays par une exposition d'oeuvres des Britanniques Sir Tony Cragg et Darren Almond au Musée d'art moderne Grand-Duc Jean (MUDAM), visite suivie d'une réception qui lui a permis de rencontrer certains des jeunes Luxembourgeois les plus en vue dans différents secteurs.
Puis, sur la place Clairefontaine, la duchesse Catherine de Cambridge s'est fondue dans l'ambiance d'un festival cycliste dont elle avait la charge d'animer un temps fort, révélant des fresques murales de James Straffon, hommages à des légendes britanniques et luxembourgeoises du Tour de France.
La Grande Boucle passera par le grand-duché au mois de juillet, au lendemain de son départ d'Allemagne, et l'ambiance y semble déjà survoltée : des enfants occupés à peindre sur des T-Shirts étaient très excités par la présence de Kate. Un autre bambin qui s'est trouvé sur son chemin a toutefois moins apprécié leur rencontre : trop intimidé, le garçonnet s'est brusquement détourné de la duchesse, pourtant maternelle, pour se réfugier dans le giron de sa maman !
La visiteuse britannique a eu l'occasion de discuter, entre parents, avec le coureur cycliste Frank Schleck, quintuple champion du Luxembourg et troisième du Tour de France 2011. Papa de deux filles, ce dernier a rapporté sa conversation avec la duchesse, qui a tourné autour de l'apprentissage du vélo par George et Charlotte : "Elle a dit que leurs enfants ont des vélos et qu'ils sont tout le temps excités d'apprendre à en faire", a-t-il déclaré. Quant à leur maman, elle n'a plus d'excuse pour ne pas se mettre en selle, après s'être vu offrir un maillot personnalisé par les jumeaux de Kim Kirchen, 7e du Tour de France 2008 après en avoir porté les maillots jaune et vert.
Dans son emploi du temps du jour, l'émissaire du gouvernement britannique avait prévu une escale au palais grand-ducal pour y rencontrer le grand-duc Henri et son épouse la grande-duchesse Maria Teresa, qui, tout juste revenus du fantastique double anniversaire du roi Harald V et de la reine Sonja en Norvège, étaient entourés de leur fils aîné le grand-duc héritier Guillaume et sa femme la princesse Stéphanie ainsi que de leur fille la princesse Alexandra.
La duchesse Catherine de Cambridge a poursuivi sa visite en compagnie du couple héritier, découvrant avec eux le Musée de la ville de Luxembourg et l'exposition consacrée à l'histoire du pays qui vient de s'y ouvrir. D'autres représentants étrangers de pays signataires du Traité de Londres s'y trouvaient également. Après quoi, Kate a pris de la hauteur, se rendant sur la fameuse corniche pour avoir un panorama spectaculaire de la vieille ville. Pour les observateurs, son association avec la princesse Stéphanie, combinaison bleu ciel et rouge semblant rendre hommage aux couleurs du drapeau luxembourgeois, l'était tout autant.