La rumeur s'est répandue comme une traînée de poudre dans la matinée de ce jeudi 4 mai 2017 : alors que la reine Elizabeth II a convoqué en urgence une assemblée inédite, réunissant tout le personnel royal (y compris celui de Balmoral) à Buckingham Palace, en vue d'une grande annonce, celle-ci pourrait-elle concerner... la mort de son époux, le prince Philip ? Les réseaux sociaux se sont emballés, et avec eux certaines publications parmi les plus promptes au sensationnalisme, prêtes à enterrer le duc d'Edimbourg...
Mais il est bien vivant, le "roc" de la monarque, lui qui apparaissait en pleine forme hier, à la veille de ce mouvement de panique, au club de cricket de Marylebone dont il est membre honoraire à vie ! Cela étant, il s'avère que l'annonce attendue le concerne effectivement : il va partir à la retraite.
Alors qu'il doit fêter le 10 juin son 96e anniversaire et honore aujourd'hui encore plusieurs centaines d'engagements officiels par an (pour un total de 22 191 en solo depuis 1952, selon le compte tenu par le secrétariat du palais !), le prince Philip cessera ses activités à l'automne prochain : "Son Altesse Royale le duc d'Édimbourg a décidé de ne plus honorer d'engagements publics à partir de l'automne cette année", a annoncé le palais dans un communiqué diffusé en fin de matinée, lequel précise d'emblée que "la reine lui apporte son entier soutien dans cette décision". D'ici-là, il "va continuer à honorer le programme complet de ses engagements officiels avec le soutien d'autres membres de la famille royale".
Impliqué auprès de plus de 780 organisations, en tant que président, parrain ou membre, le prince Philip continuera à leur apporter son soutien mais "ne jouera plus de rôle actif en participant à des engagements" pour leur compte, précise encore le communiqué.
La rapidité avec laquelle le communiqué du palais de Buckingham a été publié a permis d'éteindre rapidement l'incendie provoqué par la révélation par le Daily Mail de la réunion d'urgence "très inhabituelle" décidée par la reine Elizabeth II. Même si des sources proches du palais avaient aussitôt indiqué qu'il n'y avait pas lieu de s'alarmer, l'âge avancé et les soucis de santé à répétition du prince Philip au cours des dernières années ne manquaient pas de susciter l'inquiétude.
Marié depuis 1947 à celle qu'il connut lorsqu'elle avait 13 ans et qui est devenue reine en 1952, le prince Philip, aussi réputé pour son charisme et son dévouement à sa tâche royale auprès d'elle que pour son sens de l'humour dévastateur et ses gaffes redoutables, a toujours tenu son rang et gardé le cap de son métier, tel que lui-même l'a défini : "Mon premier, second et ultime emploi est de ne jamais laisser tomber la reine." En 2011, à l'occasion de ses 90 ans, il laissait déjà entendre que la tendance était à la retraite, se satisfaisant d'avoir "accompli (s)a part" au côté de son épouse. Laquelle, la même année, ne cachait pas l'importance de ce "roc" dans sa vie : "tout simplement ma force et mon soutien", avait-elle dit.
Avec sa retraite annoncée, le prince William et la duchesse Catherine de Cambridge, qui préparent leur installation à temps plein à Londres, et le prince Harry sont appelés à prendre encore plus d'importance dans l'agenda royal.
A noter que la reine Elizabeth II et le duc d'Edimbourg prenaient part ce même jour en début d'après-midi à une messe en l'honneur des membres de l'ordre du mérite, en la chapelle du palais Saint James.