Arrivés lundi 3 juin 2019 à Londres pour une visite officielle de trois jours articulée autour du 75e anniversaire du Débarquement et à l'invitation de la reine Elizabeth II, le président américain Donald Trump et son épouse Melania ont pu apprécier tout au long de la journée l'hospitalité de la famille royale britannique. Jusque dans la soirée, où le prince William et Kate Middleton sont venus en renforts.
Accueillis par le prince Charles et la duchesse Camilla dans les jardins du palais de Buckingham, où Marine One, l'hélicoptère présidentiel, les a déposés, ils ont rejoint la monarque sur la terrasse ouest du complexe pour les cérémonies de bienvenue, marquées par une grande cordialité et suivies d'un déjeuner en privé. Le prince Harry y prenait part, en dépit du bad buzz provoqué par le petit commentaire de Donald Trump à propos de la duchesse de Sussex : réagissant auprès du tabloïd The Sun à des propos tenus durant sa campagne électorale en 2016 par Meghan Markle, qui l'avait jugé misogyne, il avait répliqué qu'il "ne la savait pas méchante". Petite pique à la Trump qui n'a pas déclenché d'incident diplomatique. Le duc de Sussex, après le repas, se joignait d'ailleurs encore à eux, ainsi qu'à Ivanka Trump (fille de Donald et de sa première épouse Ivana) et son mari Jared Kushner, pour découvrir dans la Picture Gallery une exposition spéciale mettant en exergue des pièces de la Collection royale en lien avec l'Histoire des États-Unis et avec l'amitié américano-britannique.
Donald et Melania Trump, toujours avec Ivanka et Jared, ont par la suite visité l'abbaye de Westminster en compagnie du prince Andrew et déposé une couronne de fleurs sur la tombe du Soldat inconnu. Puis ils ont retrouvé à Clarence House Charles et Camilla pour le thé. Apparemment, les sujets qui fâchent – tel le réchauffement climatique, thème sur lequel le prince de Galles était un précurseur et sur lequel le président américain est dans le déni – ont été évités et tout s'est bien passé !
Dans la soirée, place au banquet ! Le palais de Buckingham accueillait près de 170 convives d'un dîner de gala officiel célébrant "les valeurs communes et les intérêts mutuels qui unissent", les États-Unis et la Grande-Bretagne, comme l'a souligné la reine Elizabeth II dans son discours. Pour ce temps fort de la visite présidentielle, la souveraine pouvait compter sur la mobilisation de son cercle d'intimes : outre son héritier le prince de Galles et la duchesse Camilla, le duc et la duchesse de Cambridge étaient présents.
En l'absence de sa belle-soeur Meghan Markle, qui profite de son congé maternité auprès de son fils Archie à Windsor, Kate Middleton a instantanément focalisé l'attention en arrivant dans la salle de bal au bras du secrétaire d'État américain au Trésor Steven Mnuchin, éblouissante dans une robe blanche à volants signée Alexander McQueen, l'une de ses marques fétiches pour les très grandes occasions. Et à propos de très grande occasion, l'épouse du prince William (qui, lui, donnait le bras à Theresa May) étrennait ses insignes de Dame Grand Croix de l'ordre royal de Victoria, distinction que lui a accordée la monarque au mois de mai. Accessoirisé de boucles d'oreilles en saphirs et diamants de la reine mère, son look du soir était parachevé par le magnifique diadème Lover's Knot, que Lady Diana aimait beaucoup et dont elle-même s'est déjà coiffée à maintes reprises.
Du côté de "l'équipe" américaine, Melania Trump, sensationnelle dans une longue robe blanche Dior de la collection actuelle flattant sa silhouette avantageuse, et Ivanka, ravissante dans une création bleu clair griffée Carolina Herrera – l'une des favorites de la reine Letizia d'Espagne – contribuaient avec brio à faire de ce rendez-vous un événement éclatant. Quatre des cinq enfants de Donald Trump y assistaient, puisque, outre Ivanka, Tiffany, Donald Trump Jr. et Eric (avec sa femme Lara, enceinte de leur second enfant et habillée d'une robe Monique Lhuillier) étaient également présents, face au prince Edward et à la comtesse Sophie de Wessex, au prince Andrew, à la princesse Anne, au prince et à la princesse Michael de Kent, au duc et à la duchesse de Gloucester, au duc de Kent ou encore à la princesse Alexandra. Mais pas de trace du prince Harry, cette fois.
Sous les ors de Buckingham, les convives ont pu se régaler de filet de flétan vapeur avec mousse au cresson, pointes d'asperges et sauce au cerfeuil en entrée, selle d'agneau de Windsor en croûte d'herbes avec légumes de saison et sauce au porto en plat de résistance, et sablé aux fraises sur crème citron-verveine en dessert, le tout arrosé entre autres vins d'un Château Lafite-Rothschild 1990.
La reine Elizabeth II et son invité d'honneur ont échangé des civilités, prononçant chacun un discours à la gloire de l'amitié américano-britannique et aux perspectives d'avenir. Remerciant la souveraine d'avoir commandé "le beau temps" et pour son hospitalité pour leur venue, Donald Trump, pas réputé pour ses égards, n'en a cette fois pas manqué, soulignant quelle femme extraordinaire elle est. En conclusion, la monarque a porté un toast à la santé, à la prospérité et au bonheur du peuple américain.
Cheers !