Ses absences, qui ont tendance à durer depuis qu'elle est devenue maman, se font parfois sentir, mais ses réapparitions publiques sont d'autant plus remarquables qu'elles se font régulièrement par salves : au lendemain d'une journée de mardi aux émotions contrastées, Kate Middleton, superbe dans une robe signée Matthew Williamson, était à nouveau de sortie mercredi. Pour sa cause favorite : celle des enfants en détresse.
La duchesse de Cambridge, qui affichait la veille une mine grave et blême au moment de signer le registre des condoléances ouvert à l'ambassade de France à Londres suite aux attentats parisiens, et retrouvait quelques heures plus tard son sourire lumineux en compagnie d'enfants adoptés qui ont pu compter sur The Fostering Network, se déplaçait mercredi en milieu de journée dans les locaux de la Bank of America Merrill Lynch, à proximité de la cathédrale Saint-Paul. A l'ordre du jour : une conférence scolaire sur la santé mentale des élèves.
Championne de l'enfance, la belle Catherine est engagée depuis quasiment le début de sa carrière royale auprès de l'association Place2Be, qui oeuvre pour le bien-être des enfants et lutte en particulier contre les phénomènes d'intimidation ou d'exclusion. L'organisme chapeautait l'événement auquel prenait part la duchesse, une rencontre sur le thème "My Head is Too Full" (littéralement : "Ma tête est trop pleine") destinée à favoriser les interventions précoces chez les enfants atteints de troubles psychologiques. La nécessité d'un dépistage et d'une prise en charge précoces de ces troubles, l'épouse du prince William, fervent soutien de la semaine annuelle dédiée à cette cause, l'a déjà prônée dans de précédentes interventions, martelant qu'il s'agit du meilleur moyen pour éviter que de petits problèmes latents ne deviennent de gros problèmes patents.
J'ai eu de la chance
Elle a eu mercredi une nouvelle occasion - après avoir lutté âprement contre le vent qui la décoiffait - de partager sa conviction : "J'ai vu à maintes reprises une mauvaise santé psychologique à l'âge adulte trouver ses racines dans des problèmes d'enfance non résolus. Parents, enseignants et personnels scolaires ont besoin d'avoir des outils pour aider les jeunes gens tôt dans leur vie. Plus c'est tôt, mieux c'est. Imaginez que chacun soit en mesure d'aider ne serait-ce qu'un enfant qui a besoin qu'on l'écoute, qu'on le respecte et qu'on l'aime - nous pourrions changer énormément de choses", a-t-elle fait valoir dans son discours de trois minutes - un exercice auquel elle est désormais rompue -, disponible en intégralité sur le site officiel qu'elle partage avec Charles, Camilla, William et Harry.
Kate Middleton, elle, a "eu la chance" de grandir dans un environnement serein, entourée de parents aimants, Michael et Carole, et de professeurs qui lui ont permis de vivre une enfance "merveilleuse". "Mais tous les enfants n'ont évidemment pas cette chance", souligne-t-elle à la question, qu'on lui pose fréquemment, des raisons de son engagement pour cette cause en particulier. La duchesse de 33 ans, forte de son expérience croissante sur le terrain, va encore plus loin dans son propos en expliquant que même des enfants issus de foyers stables peuvent en arriver à avoir l'impression que "leur tête est trop pleine". Des paroles et un renfort de choix que les intervenants de cette Head Teacher Conference, professeurs, psychologues et étudiants de la Stewards Academy d'Harlow, n'ont pu qu'apprécier.
De son côté, le prince William visitait le même jour l'hôpital Royal Marsden, dont il est le président, rôle autrefois tenu par sa mère Lady Di qu'il a repris en 2007. Pendant deux heures, il y a notamment rencontré des malades du cancer suivant des traitements expérimentaux et s'est intéressé au travail des équipes médicales pour mettre au point ces nouveaux traitements. Dans la soirée, il devait donner à Kensington Palace un dîner de bienfaisance au profit de la fondation de lutte contre le cancer de l'établissement.