Rare depuis la fin du mois d'octobre, qui l'a vue rivaliser avec les James Bond girls à l'avant-première mondiale de Spectre et se mobiliser le lendemain pour les associations Chance UK et The Art Room, Kate Middleton a conjugué mardi 17 novembre 2015 l'affliction et l'éclat, avec et sans son prince.
Neuf jours après les cérémonies du Dimanche du Souvenir sur le Cénotaphe, auxquelles elle a assisté en la compagnie de la comtesse Sophie de Wessex et celle, exceptionnelle, de la reine Maxima des Pays-Bas, la duchesse de Cambridge revêtait à nouveau le noir du deuil et de la commémoration des victimes de guerre, puisque c'est de cela qu'il s'agit, pour adresser ses condoléances à la France. Mardi, le prince William et son épouse se sont en effet déplacés ensemble à l'ambassade de France à Londres pour signer le registre de condoléances qui y a été ouvert suite aux attentats barbares qui ont coûté la vie à 129 personnes et en ont blessé 352 autres vendredi 13 novembre à Paris. Un geste symbolique, une marque de compassion et un témoignage de solidarité auxquels sacrifiaient quelques heures avant eux le roi Felipe VI et la reine Letizia d'Espagne, tandis que l'émotion était très vive du côté de Monaco et au sein de la famille royale de Danemark.
"Nos plus sincères condoléances", a conclu en français, de son écriture "pattes de mouche", le duc de Cambridge, qui allait dans la soirée entonner La Marseillaise à Wembley. Président de la Fédération anglaise de football et passionné de ballon rond, le prince William, qui avait commencé sa journée en remettant des décorations (notamment au rugbyman Jonny Wilkinson, fait commandeur dans l'ordre de l'empire britannique), faisait en effet partie des personnalités officielles rassemblées dans l'antre londonien, exceptionnellement aux couleurs du drapeau français, pour le match amical entre l'Angleterre et les Bleus, joué dans un contexte très émouvant. Le chant patriotique de Rouget de Lisle avait commencé à retentir au rythme de l'arrivée des supporters, sous la devise "Liberté, égalité, fraternité" dont s'était paré le stade de Wembley, bleu, blanc, rouge de partout - dehors, dedans, au-dessus... Le prince William et ses compatriotes ont joué le jeu en joignant leurs voix à celles de la Chorale française de Londres Les Fauristes et des choeurs de l'armée royale britannique, avant d'observer une minute de silence impressionnante. Le sport a ensuite repris ses droits, et là, plus de cadeaux ; mais la victoire anglaise (2-0) restera anecdotique.
Catherine, qu'on a vue à plusieurs reprises en tribunes lors de la Coupe du monde de rugby, n'accompagnait pas son époux au stade, cette fois. Dans le même temps, la duchesse participait de son côté au gala annuel des Fostering Excellence Awards, les prix décernés par l'association The Fostering Network, qu'elle a commencé à soutenir publiquement en janvier : une occasion pour l'organisme de saluer le travail des travailleurs sociaux, l'engagement des personnels et des familles d'accueil, et le courage des enfants en situation de placement. Dans la pénombre du soir, Kate a fait une arrivée éclatante à la British Medical Association House, dans une robe bleue - une couleur qui lui va toujours si bien, depuis le bleu saphir de ses fiançailles - qui ne rendait pas tant hommage à la France qu'à... l'Inde, destination de sa prochaine tournée royale à l'étranger avec William au printemps 2016, qui vient d'être annoncée : la création bleu cobalte était en effet signée Saloni, marque créée en 2011 à Londres par la jeune créatrice indienne Saloni Lodha, qui revisite subtilement et avec modernité les codes de son pays dans son travail. Un travail qui a déjà séduit des stars aussi glamour qu'Emma Watson, Naomi Watts, Rosie Huntington-Whiteley ou encore Jessica Alba.
La maman du prince George et de la princesse Charlotte de Cambridge, qui a reçu en cadeau des édredons pour eux, a eu le plaisir de prendre part à une tea party avec les participants avant la cérémonie à proprement parler, conduite par l'animatrice Holly Willoughby, au cours de laquelle elle a personnellement remis trois prix à des enfants qui ont été adoptés.