Il faut du temps, pour imprimer sa marque dans un univers aussi sédimenté et réfractaire au changement que la monarchie britannique, mais Kate Middleton a fait basculer la vie de la couronne d'Angleterre en un rien de temps, lui insufflant un exceptionnel regain de glamour, de modernité et de popularité tout en honorant par son profil d'épouse modèle du prince William, un peu "à l'ancienne", son côté le plus traditionnel. Moins de deux ans après avoir fait son entrée dans la famille royale, et alors qu'elle s'apprête à offrir en juillet 2013 un(e) nouvel(le) héritier(e) au trône (un documentaire sur le couple et le bébé royal a été annoncé par le Hollywood Reporter, pour une diffusion au moment du terme), son impact est matérialisé par une nouvelle avancée : son titre de duchesse de Cambridge devient une marque déposée.
Les médias anglais en bruissent depuis quelques jours, mais c'est en fait la continuité logique de son rattachement officiel, décrété à la mi-2012, à la fondation des princes William et Harry. Créée en 2009, pleinement opérationnelle depuis 2011, l'organisation caritative, censée centraliser toute l'activité philanthropique du trio, s'est rebaptisée The Royal Foundation of The Duke and Duchess of Cambridge and Prince Harry, enregistrant officiellement le patronage de Kate Middleton. Un renfort pas anodin dans la course aux bonnes volontés, comme en témoignent les chiffres des dons reçus, en augmentation très significative, depuis l'implication de Catherine.
Conséquence, le titre de duchesse de Cambridge est désormais une marque déposée... au profit de finalités caritatives, bien évidemment. L'objectif de la fondation étant de devenir un vecteur philanthropique de tout premier plan et mobilisé pour le changement en usant de toutes ses ressources propres et en s'associant à divers organismes, un peu à l'image du Prince's Trust du prince Charles, il va sans dire que toutes les sources de revenus sont à prendre en considération. Et de fait, la marque "duchesse de Cambridge", dont le dépôt vise avant tout à la protéger contre toute exploitation commerciale par des tiers, pourrait bien estampiller à terme des "vêtements, chaussures ou chapeaux" vendus au profit de la fondation, a confié un porte-parole du duc et de la duchesse. Et quand on se remémore le succès commercial des produits dérivés du mariage du prince William et de Kate Middleton le 29 avril 2011, il y a de quoi bâtir de grands projets...
Tournée vers l'avenir de toute l'influence de sa fonction royale, la duchesse de Cambridge n'a toutefois pas fini de voir son passé décortiqué. Et si ses années d'adolescence ont récemment été explorées en profondeur, tant via des photos d'archives que par les indiscrétions de son peu fréquentable oncle Gary Goldsmith, son arbre généalogique également est matière à curiosité.
Après la révélation capillotractée, il y a un certain temps, de son très distant cousinage (12e degré) avec son époux le prince William, grâce à un charmant despote nommé Sir Thomas Leighton qui fit régner la terreur en tant que Gouverneur de Guernesey à la fin du XVIe siècle, d'autres des aïeux de la duchesse de Cambridge, plus respectables, des universitaires, viennent d'être révélés par un professeur d'histoire australien de Melbourne, Michael Reed, et ses élèves, au cours de travaux pratiques.
Roturière au sang en partie bleu, Kate Middleton compte en effet dans ses ancêtres des huiles de la prestigieuse Université de Cambridge. Son arrière-arrière-grand-père Francis Martineau Lupton et son arrière-arrière-grand-oncle Sir Charles Lupton (fondateur de la grande firme de droit DLA Piper), issus d'une prospère famille de marchands, étaient tous deux chercheurs au Trinity College au XIXe siècle, le plus grand et le plus somptueux des 31 collèges de Cambridge. Suite à cette révélation, des portraits des deux hommes ont d'ailleurs été dévoilés là-bas par Michael Reed, venu spécialement d'Australie. L'enseignant, qui a parcouru l'arbre généalogique de Kate sur cinq générations, a expliqué qu'il était remonté jusqu'aux Lupton par le biais d'une cousine moins éloignée de la duchesse de Cambridge, Lady Barbara Bullock, diplômée du Newnham College.
G.J.