En début de semaine, Soraya, la femme de Kendji Girac, a été auditionnée suite à la blessure du chanteur au thorax, survenue dans la nuit de dimanche à lundi. Ce jeudi, à l'occasion d'une conférence de presse très attendue, le procureur de la République de Mont-de-Marsan a soulevé de nombreux points. Revenant notamment sur ce qu'a dit la jeune femme aux enquêteurs.
Il est alors expliqué qu'ils se sont rencontrés en Suisse, en 2014. Lui habitait en région parisienne et elle dans ce pays voisin, ils multipliaient donc les allers et retours pour se voir. Mais en 2020, ils passaient à l'étape supérieure, en s'installant ensemble. Mais Soraya a mis du temps avant d'être acceptée par la famille de l'artiste, car elle ne fait pas partie de la communauté des gens du voyage. Leur union a donc "suscité peu d'enthousiasme" des deux côtés. Cette dernière a également eu des difficultés à s'intégrer, "du fait du comportement vis-à-vis des femmes" qu'elle ne tolérait pas.
Son positionnement féministe la "mettait un peu à mal vis-à-vis du fonctionnement de la communauté". C'est finalement avec la naissance de leur fille qu'elle est parvenue à se faire accepter dans le clan. Mais elle a eu, et aurait toujours, certains points de désaccords avec Kendji Girac, notamment en ce qui concerne leur fille. Soraya ne veut pas qu'elle rate l'école, souhaitant ainsi que cette année soit la dernière où ils voyagent.
Il y aurait donc certaines tensions dans leur couple. Il a d'ailleurs été confirmé par le procureur qu'ils se sont disputés avant l'accident. Ne supportant pas de le voir alcoolisé -une addiction révélée lors de son audition de même qu'une possible addiction à la cocaïne, à son retour du casino, elle l'aurait menacé de partir. Kendji Girac a alors de son côté raconté aux enquêteurs s'être alors emparé d'une arme vendue par un inconnu quelques jours plus tôt, et pas achetée sur une brocante de la Teste-de-Buch comme il l'avait d'abord raconté, avant de la retourner contre lui.
La thèse de la tentative de suicide, volontaire ou simulée, est donc retenue. Sans oublier que Soraya a précisé que Kendji Girac a déjà dit par le passé - lors d'une dispute - qu'il allait se "mettre une balle" ou du moins se faire du mal. "Nous avons donc un tir qui a été provoqué volontairement au final par Kendji Girac", a ainsi déclaré le procureur. Ce qui met donc un terme à l'enquête que ce dernier avait ouverte pour tentative d'homicide volontaire. A noter que Kendji Girac est toujours hospitalisé au centre hospitalier de Pessac où il a été opéré. Il est désormais "tiré d'affaire", alors que son pronostic vital était engagé dans un premier temps.