Dans Fort Boyard, s'il y a un personnage qui a marqué l'émission, c'est bien La Boule. Pendant 20 ans, c'est le comédien Yves Marchesseau qui a endossé ce rôle tout particulier. De 1994 à 2013, il a eu pour mission de frapper un gong en utilisant une mailloche afin de donner le départ du jeu. Qui plus est, lorsque les candidats ne parvenaient pas à quitter la cellule avant la fin du temps imparti, il les conduisait dans les prisons du fort. Sans jamais prononcer un mot et en dépit de son regard qui se voulait effrayant, La Boule est alors rentrée dans le coeur des Français. Ce fut alors véritablement bouleversant, à la fois pour les équipes de Fort Boyard et pour le public, lorsque sa mort a été annoncée en 2014. Yves Marchesseau n'avait que 62 ans.
A l'époque, il souffrait depuis un an d'un cancer de l'oesophage, lequel avait été diagnostiqué à la suite problèmes cardiaques. "En novembre dernier, j'étais à table avec ma fille Stéphanie lorsque j'ai fait une attaque. J'ai été transporté en urgence à l'hôpital et c'est là qu'avec un scanner, on a dépisté mon cancer de l'oesophage, avait-il raconté pour France Dimanche. Pour se soigner, l'ex-geôlier de France 2 se soumettait alors à des séances de radio-chimiothérapie à Poitiers, lesquelles lui avaient fait perdre 20 kilos.
En revanche, la chimio n'aura pas eu raison de ses cheveux, et pour cause, Yves Marchesseau n'en a jamais eu. Comme l'a révélé sa fille lors d'une interview au micro de France Bleu juste après sa mort, son père a toujours été victime d'alopécie : "Mon père est chauve depuis qu'il est petit. C'est un problème de naissance qu'il a suite à une maladie." À l'âge de 3 mois seulement, le petit Yves a en effet reçu un mauvais traitement médicamenteux à la suite d'un abcès développé au sein, qui lui a fait perdre tous les poils de son corps.
Sa différence, l'inoubliable La Boule a su en faire une force et l'utiliser pour se faire un nom. Ainsi pour lui, Fort Boyard "a été (sa) revanche sur une vie qui avait mal commencé".