Si la romance de Lady Di avec "l'amour de sa vie", Hasnat Khan, a connu une relecture très décriée - notamment par le principal intéressé - au cinéma avec le "biopic" Diana, son histoire avec le major James Hewitt, née avant la fin de son mariage avec le prince Charles, a récemment inspiré outre-Manche une pièce passablement racoleuse, Truth, Lies, Diana. La fameuse (et fumeuse) thèse selon laquelle l'ancien officier de cavalerie de l'armée britannique, qui fut son moniteur d'équitation et son amant pendant près de cinq ans, serait le père du prince Harry y était notamment recyclée, parmi d'autres idées trash - comme celle d'envisager que la princesse du peuple était enceinte de Dodi Al Fayed au moment de leur mort, en 1997...
Si James Hewitt a toujours battu en brèche ces rumeurs, il se serait pourtant acoquiné avec l'auteur de la pièce, John Conway, lequel affirmait en 2014 : "J'ai rencontré James Hewitt et il m'a confié des choses assez incroyables, qui n'ont jamais été révélées au public, en particulier sur le moment où a débuté sa relation avec Diana. Il m'a fait une révélation surprenante, qu'il m'a autorisé à utiliser dans la pièce. C'est le fait que sa relation avec Diana a commencé 18 mois avant la naissance du prince Harry." Ce qui ne serait pas si étonnant étant donné que l'ex-militaire avait tenté de monnayer, des années plus tôt (en 2003), sa correspondance intime avec la princesse de Galles pour dix millions de livres sterling. Apparemment, il n'a pas totalement abandonné l'idée.
Selon le magazine américain People, James Hewitt aurait sollicité un certain Gary Zimet, marchand d'autographes et de documents historiques à Los Angeles via la société Moments In Time, pour mettre en vente huit lettres et trente-deux cartes (dont deux cartes de voeux du prince William) issues de échanges personnels avec la regrettée Diana. Un proche assure que le major n'a pas l'intention de les vendre et ne voulait qu'une estimation ; le vendeur estime cependant qu'il avait une offre et a finalement renoncé au dernier moment, sans doute par peur de la publicité de la transaction, lui qui s'était couvert d'opprobre en 2003 en tentant déjà de monnayer sa collection épistolaire. "James en a gros sur la patate, affirme un membre de son entourage. Il ne fait de mal à personne, mais les gens font tout pour lui tomber dessus. Ce mec a fait la Guerre du Golfe, c'était un héros sur le front et il aurait dû participer aux cérémonies du souvenir dimanche, sans écouter ceux qui l'attaquent encore."
Quoi qu'il en soit, Gary Zimet a eu accès au contenu de cette correspondance qui date du début de leur relation et "montre simplement que Diana l'aime beaucoup". "Le ton est amical, pour la plupart, rien de salace", prend soin de préciser le marchand. En décembre 1987 (soit cinq ans après la révélation de leur liaison par le biographe Andrew Morton dans Diana: Her True Story), dans une lettre rédigée au palais de Kensington, Lady Di remercie son ami pour les cadeaux de Noël qu'il lui a fait parvenir ainsi que pour son amitié : "Je vous trouve bien courageux de vous occuper de cette folle", écrit-elle avec autodérision, l'invitant à faire appel à elle en cas de besoin. Deux mois après, elle espère dans une autre missive "ne l'avoir pas choqué ni terriblement déçu" par les propos qu'elle a tenus lors d'une précédente conversation. Quelques jours plus tard, elle confesse se sentir "très vide" alors qu'il vient de prendre congé, après une "soirée merveilleuse" passée ensemble avec une bouteille de champagne. Parmi cette correspondance figurent d'ailleurs des cartes de Saint Valentin, dont l'une proclame qu'elle l'aime "plus que tout au monde". C'est en 1995, à l'occasion de son interview choc avec Martin Bashir dans le programme Panorama, que Lady Di reconnaissait son adultère. "Oui, je l'adorais. Oui, j'étais amoureuse de lui. Mais il m'a énormément déçue", confiait-elle alors au sujet de cette histoire qui, si intense qu'elle fut, n'a pas survécu au départ de James Hewitt en Irak pour la Guerre du Golfe. Libéré de l'armée en 1994, il ne lui avait fallu que quelques mois pour ensuite surfer sur leur aventure, collaborant à la rédaction de l'ouvrage Princess of Love, adapté deux années plus tard en film, et affirmant avoir voulu mettre fin à ses jours quand elle s'est achevée.
Il y a aussi, dans les documents que Zimet a pu consulter, une carte écrite par le prince William à l'âge de 6 ans pour le remercier de l'avoir laissé jouer avec son tank et ses armes.