La couverture du magazine Elle du 25 mai 2012 avec Laetitia Casta
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Cela fait six mois que Laetitia Casta a terminé le tournage du film Les Adorés avec Benoît Poelvoorde, inspiré d'un fait divers, celui de l'assassinat d'Edouard Stern par sa maîtresse lors de jeux sadomasochistes. Pourtant, en entretien pour le magazine Elle, la star française semble encore bouleversée par cette réalisation d'Hélène Fillières.
"Ce n'est pas un film sur le sadomasochisme. Les histoires d'amour peuvent parfois être terribles tout en restant des histoires d'amour. C'est le parti pris d'Hélène Fillières et c'est ainsi que j'ai aimé interpréter ce personnage", explique Laetitia Casta. Son rôle fait référence à Cécile Brossard, mais elle n'a pas voulu faire la connaissance de la femme qui a été condamnée à huit ans et demi de prison (elle a été toutefois libérée aux deux tiers de sa peine) : "Non, je n'ai pas voulu la connaître. J'ai lu tout ce qui concerne l'affaire, tous les articles parus durant son procès et, bien sûr, j'ai lu le livre de Régis Jauffret (Sévère). Mais Hélène Fillières voulait réaliser une histoire d'amour avec ses zones de mystère, pas un documentaire."
Une expérience violente, où "les coups sont de vrais coups", mais que Laetitia Casta n'a pas voulu s'épargner, tout en sachant qu'en sortant un film sur l'affaire, elle réactivait peut-être la souffrance pour la famille de la victime : "Je ne pouvais pas refuser un rôle aussi intéressant. Il n'y a pas tant de grands rôles proposés à des femmes. (...) Mais je me suis préoccupée des gens qui pouvaient en souffrir. Hélène Fillières m'a rassurée : 'Les choses sont claires ; j'ai parlé à la famille d'Edouard Stern.' Je veux seulement vous dire que tout a été accompli correctement et dans un grand respect."
Pour parvernir à incarner cette femme à la vie si trouble, Laetitia Casta a exploré sa propre face sombre : "Hélène a pensé à moi pour ce rôle parce qu'elle a su pressentir cela et a voulu le chercher. (...) Elle supposait que, dans mon métier de mannequin, j'avais connu la soumission. Elle, qui a également exercé ce métier avant d'être comédienne et maintenant réalisatrice, l'a sans doute vécu comme ça ; pour moi, ce n'est pas tout à fait vrai. Je crois plutôt que ces sentations viennent de l'enfance, quand le bébé est si vulnérable." Néanmoins, sa vie de mannequin n'était pas lisse : "J'étais encore dans une sorte de bulle : je n'avais pas de voix, j'étais une silhouette. Si jeune.... Je me suis laissé façonner, j'ai cohabité avec cette image galvaudée."
Possédant une image de femme parfaite, top model sublime ayant réussi sa reconversion dans le cinéma (on la verra prochainement dans Arbitrage avec Richard Gere et dans Do Not Disturb d'Yvan Attal), mère de trois enfants et compagne radieuse de Stefano Accorsi, Laetitia Casta veut bien montrer qu'elle est aussi une femme de caractère : "Dépendre de quelqu'un, c'est la mort ! Me faire dicter mes choix, mes émotions ? Ce serait la fin de ce que je suis en tant que femme. Ce serait terrible."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Elle du 25 mai
"Ce n'est pas un film sur le sadomasochisme. Les histoires d'amour peuvent parfois être terribles tout en restant des histoires d'amour. C'est le parti pris d'Hélène Fillières et c'est ainsi que j'ai aimé interpréter ce personnage", explique Laetitia Casta. Son rôle fait référence à Cécile Brossard, mais elle n'a pas voulu faire la connaissance de la femme qui a été condamnée à huit ans et demi de prison (elle a été toutefois libérée aux deux tiers de sa peine) : "Non, je n'ai pas voulu la connaître. J'ai lu tout ce qui concerne l'affaire, tous les articles parus durant son procès et, bien sûr, j'ai lu le livre de Régis Jauffret (Sévère). Mais Hélène Fillières voulait réaliser une histoire d'amour avec ses zones de mystère, pas un documentaire."
Une expérience violente, où "les coups sont de vrais coups", mais que Laetitia Casta n'a pas voulu s'épargner, tout en sachant qu'en sortant un film sur l'affaire, elle réactivait peut-être la souffrance pour la famille de la victime : "Je ne pouvais pas refuser un rôle aussi intéressant. Il n'y a pas tant de grands rôles proposés à des femmes. (...) Mais je me suis préoccupée des gens qui pouvaient en souffrir. Hélène Fillières m'a rassurée : 'Les choses sont claires ; j'ai parlé à la famille d'Edouard Stern.' Je veux seulement vous dire que tout a été accompli correctement et dans un grand respect."
Pour parvernir à incarner cette femme à la vie si trouble, Laetitia Casta a exploré sa propre face sombre : "Hélène a pensé à moi pour ce rôle parce qu'elle a su pressentir cela et a voulu le chercher. (...) Elle supposait que, dans mon métier de mannequin, j'avais connu la soumission. Elle, qui a également exercé ce métier avant d'être comédienne et maintenant réalisatrice, l'a sans doute vécu comme ça ; pour moi, ce n'est pas tout à fait vrai. Je crois plutôt que ces sentations viennent de l'enfance, quand le bébé est si vulnérable." Néanmoins, sa vie de mannequin n'était pas lisse : "J'étais encore dans une sorte de bulle : je n'avais pas de voix, j'étais une silhouette. Si jeune.... Je me suis laissé façonner, j'ai cohabité avec cette image galvaudée."
Possédant une image de femme parfaite, top model sublime ayant réussi sa reconversion dans le cinéma (on la verra prochainement dans Arbitrage avec Richard Gere et dans Do Not Disturb d'Yvan Attal), mère de trois enfants et compagne radieuse de Stefano Accorsi, Laetitia Casta veut bien montrer qu'elle est aussi une femme de caractère : "Dépendre de quelqu'un, c'est la mort ! Me faire dicter mes choix, mes émotions ? Ce serait la fin de ce que je suis en tant que femme. Ce serait terrible."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Elle du 25 mai