Dire que Lambert Wilson est un bavard ne surprendra personne. De sa voix superbe, il se confie sans mal, comme il l'avait fait sur Le Divan de Marc-Olivier Fogiel en avril dernier. Cette fois, c'est auprès du magazine Psychologies que l'artiste – il chante Montand et sera aux Folies Bergères en novembre à Paris puis en tournée – se révèle, abordant des sujets très intimes.
Psychologies Magazine se souvient de sa dernière rencontre avec Lambert Wilson. C'était en 2010, il venait de perdre ses parents et rencontrait un immense succès avec le film Des hommes et des dieux. Cette fois, le beau brun de 58 ans parle beaucoup de son père, le grand comédien George Wilson, avec qui il entretenait une relation complexe. Aujourd'hui, il a réussi à pardonner, mais avoue que jouer dans L'Odyssée, biopic sur le commandant Cousteau, en conflit avec son fils, a fait ressurgir des choses. L'acteur semble apaisé malgré les blessures et confie que ses parents restent plus présents que jamais malgré leur absence.
Lambert Wilson évoque toutefois peu son frère aîné. On pourrait penser que le deuil des parents les a rapprochés : "Absolument pas, bien au contraire, il nous a éloignés. La mort des parents est aussi l'occasion des règlements de comptes sur fond de souvenirs à partager, des 'je prends ci', 'je te laisse ça'... Nous n'avons plus de contact et j'en suis fort marri."
Tombé en dépression juste après la disparition de ses parents au point de se faire hospitaliser et à se faire prendre en charge médicalement à sa sortie, Lambert Wilson se souvient de ces deux années et demi de grande souffrance. Mais il prendre garde à ne pas trop se confier sur son intimité : "Un jour, après un reportage paru dans un magazine où j'avais exposé plein de photos de famille, ma mère m'avait demandé : 'Ça s'arrêtera où ? Jusqu'où iras-tu pour servir la promotion d'un film ?' Je me souviens que j'avais eu honte. Je suis bavard, j'aime raconter tout parce que j'aime chercher à comprendre. Mais je dois admettre de garder une part de mystère."
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans le magazine Psychologies du mois d'octobre 2016