Laura Smet, piégée par la drogue du violeur, renaît en mariée pour Uminski

Philippe Uminski est décidément bien entouré. Travailleur de l'ombre et arrangeur lumineux de Calogero (3, Face à la mer) et Julien Clerc notamment, il avait notamment mis ses talents remarquables au service de Johnny Hallyday, réalisateur de l'album Ça ne finira jamais et directeur musical-guitariste de l'orchestre du Tour 66 ; voilà à présent qu'il se "marie" avec la fille du Taulier et de Nathalie Baye ! Car Laura Smet, qu'on a pu croire perdue depuis une certaine nuit d'infâmie en janvier, fait son retour en grâce dans la peau d'une mariée resplendissante pour les besoins du clip de Mon Premier Amour, single-titre de l'album que Philippe Uminski publiera le 21 mai 2012. L'artiste a déjà commencé à présenter son travail : après un double galop d'essai dans son Sud-Ouest natal ce mois-ci, Philippe Uminski, 40 ans, était sur la scène du Café de la Danse parisien samedi 24 mars, recevant d'ailleurs le soutien de son ami Julien Clerc venu avec sa compagne Hélène Grémillon, un de ses mentors clairement identifiables (il avait même revisité, dans une réorchestration ébouriffante, le tube Ce n'est rien il y a quelques années) pour lequel il a signé la réalisation du récent album Fou, peut-être ainsi que les arrangements de sa tournée symphonique.

"On a mis la drogue du violeur dans mon verre (...) Je ne me souviens de rien"

"La fille de Johnny Hallyday et Nathalie Baye est rayonnante" sur le tournage, constate, réjoui, Le Parisien de ce 29 mars. Et il y a de quoi se réjouir, après avoir été tant inquiété : fin janvier, Laura Smet, 28 ans, se retrouvait nue et hébétée en pleine rue au petit matin d'une nuit mouvementée. Aujourd'hui, deux mois après l'incident, Laura, qui a eu droit à toutes les "largesses" de la presse à son égard (des allusions à une rechute alcoolique qu'elle évitait pourtant soigneusement depuis des mois), met les choses au clair pour mieux tourner la page : "C'était des conneries. Pour vous dire la vérité, on avait mis un truc dans mon verre, la drogue du violeur [le GHB, qui est un anesthésiant entraînant une amnésie, NDLR]. Je le sais parce qu'on a fait des analyses le lendemain. Je ne me souviens de rien, mais cela m'a mise dans une situation... embarrassante. Mais je n'étais pas saoule à poil dans la rue. Voilà. Maintenant, tout est réglé et aujourd'hui je suis en pleine forme." Un accident de parcours qui remet en mémoire sa tentative de suicide en janvier 2010 ; son retour vers la lumière s'était peu après fait... en musique, avec le duo On se fait peur qu'elle partageait avec son frère David Hallyday, pour son album Un Nouveau Monde.

Requinquée, elle se rhabille donc d'une robe de mariée : "Philippe m'a sollicitée pour le clip, raconte-t-elle à propos de cette rencontre impromptue, belle comme c'est souvent le cas avec ces hasards-là. On s'est vus dans un bar et j'ai craqué pour son morceau Mon premier Amour [extrait en écoute sur le site officiel de Philippe Uminski, NDLR], qui a un côté Brel et Jim Morrison. Je savais qu'il avait travaillé avec mon père, mais je ne l'avais jamais vu avant." L'intéressé, de son côté, explique son choix avec passion : "J'aime bien Laura, sa beauté, ses aspérités. C'est exactement ce que je voulais : une actrice, mais pas une gamine."

Elle le gifle puis l'embrasse passionnément : une mariée qui claque !

Esquissé par Le Parisien, qui a observé le tournage aux Folies-Bergère, le clip de Mon Premier Amour semble avoir tous les atouts et les atours d'un futur coup de foudre pour le public, lequel devrait découvrir le résultat final au mois d'avril. Très cinématographique ("façon Claude Sautet, parce que la chanson rappelle ces ambiances-là"), il offre à la comédienne Laura Smet une authentique scène de passion comme le Septième Art sait en imaginer, lorsque, faisant claquer les portes du fameux music-hall parisien, cette mariée évadée de son propre mariage se jette sur scène, gifle le chanteur qui s'y produit, son amour de jeunesse, son véritable amour, avant de l'embrasser fougueusement. "Laura Smet a accepté, pendant deux jours, d'enfiler une robe de mariée, de quitter ses noces avec pertes et fracas, de marcher pendant des heures dans les champs, les rues de Paris, pour rejoindre le chanteur, le gifler et l'embrasser." Le synopsis proposé par le quotidien rappelle quelques souvenirs à Laura Smet, interrogée sur son premier amour dans la vraie vie : "La claque et le bisou, c'est tout à fait ça, lâche-t-elle jovialement ! Et puis, ma première histoire, tout le monde sait avec qui c'était, donc je vais éviter de le dire."

Le bien-être de la comédienne, qui annonce qu'elle tournera en septembre une comédie romantique avec Gaspard Ulliel devant la caméra de Renaud Bertrand, fait plaisir à observer : "Elle se marre des pitreries de son coiffeur qui joue les ballerines, part dans un fou rire en voyant les techniciens se cacher devant elle pour ne pas être dans le champ de la caméra", détaille le journaliste du Parisien à propos d'une jeune femme tout ce qu'il y a de pétillante qui... connaît la musique : "Je suis portée par la musique ici, et, à vrai dire, j'en écoute beaucoup pendant les tournages. Avant une scène de chagrin, ça peut être Aznavour et Adele, dont j'adore le dernier album, ou Nirvana pour une scène de colère." Et L'Envie de Johnny "pour avoir la patate", mais pas au boulot, seulement dans l'intimité - c'est papa, quand même.

Philippe Uminski dans la famille des grands avec son premier amour...

Elu - dans le clip - par la fille de Johnny Hallyday, tout un symbole : Philippe Uminski sort de l'ombre pour devenir un peu le gendre idéal de la nouvelle scène musicale française. Un vrai mariage d'amour tant l'ex-rockeur du groupe Montecarl (deuxième moitié des années 1990), qui avait plus tard saigné les dancefloors avec sa reprise tonitruante du Harder, Better, Faster, Stronger de Daft Punk, a forcé le respect en 2007 avec son précédent album Les Curiosités (qui a affleuré les ondes avec le single bashungien Un jour je partirai). Ecriture élégante, sonore et émotionnelle, science musicale captivante à chaque mesure, interprétation qui convoque d'office quelques idoles (Brel, Nougaro, Polnareff, Bécaud...), et, désormais, une personnalité artistique affirmée : "Pendant des années je me suis appliqué pour que ma musique soit jolie et soignée. Aujourd'hui, je veux juste assumer qui je suis, faire un disque le plus honnête possible, sans fard ni posture. Je n'essaye plus d'être David Bowie, je veux juste que ce soit moi." Fini de se cacher derrière des maîtres et des postures : "Quelqu'un comme Johnny m'a montré ce qu'était la générosité sur scène, et Julien Clerc comment on pouvait casser le côté manufacturé de la musique." Et un mot d'ordre : l'émotion.

L'émotion, elle sera forcément au rendez-vous de Mon Premier Amour, album enregistré en direct en studio et en deux journées, fin novembre 2011, avec un orchestre symphonique de 32 musiciens en plus d'un septet pop, Philippe Uminski chantant debout, isolé par un paravent vitré. Il va y avoir de la matière...

Toute l'actualité de Philippe Uminski sur son site officiel et des images exclusives sa page Facebook.

G.J.