Dans quelques jours, la France du foot voudra reprendre des couleurs et guérir ses bleus... en même temps que ses Bleus. Le 11 août, malgré l'absence d'enjeu d'un point de vue purement compétitif, l'enjeu sera grand, pour la première cape de Laurent Blanc en tant que sélectionneur de l'équipe de France.
Après un orage dévastateur qui a déversé son torrent d'insanités et de hontes au cours des dernières semaines (affaire Zahia, affaire Anelka, affaire des grévistes), la sanction exemplaire décidée par le Président, qui a inauguré son ère sous le double axe de l'autorité rétablie et du relationnel réhabilité par le dialogue, a donné de l'espoir aux amateurs du ballon rond : à Oslo, ce 11 août, c'est une équipe inédite qui sera mise à l'épreuve et tentera de racheter la mauvaise conduite des mondialistes, tous privés de sélection pour leurs mésactions.
Certes, au-delà de ce match amical, les joueurs présents en Afrique du Sud ne seront pas bannis : certains d'entre eux, par leur profil humain ou sportif, mais aussi leur expérience, semblent nécessaires à la "nouvelle" équipe de France : si Franck Ribéry a démontré sa faillite à être un meneur d'homme, préférant n'être qu'un trublion, d'autres (Florent Malouda, Jérémy Toulalan, Hugo Lloris) devrait rapidement retrouver la tunique bleue et former l'ossature du nouveau groupe. Pour le reste, des places sont à pouvoir, et les 22 sélectionnés contre la Norvège, 15 internationaux et 7 néophytes, ont tout à gagner, notamment derrière, la priorité de Lolo étant de refonder une défense (une charnière centrale) digne de ce nom. Une saine émulation.
Du coup, tandis que la commission d'information et d'investigation sur le fiasco du Mondial et les événements de Knysna pédale dans la semoule - un rapport pondu dans l'urgence après audition de seuls 18 des 23 mondialistes doit être remis ce vendredi au Conseil Fédéral de la FFF, qui vient de décider de déférer devant la commission de discipline Evra, Anelka, Abidal, Toulalan et Ribéry -, l'accent, heureusement, est remis sur l'aspect sportif. Et Laurent Blanc se trouve être l'objet de toutes les attentions.
A tel point que France Dimanche a profité de ce regain de médiatisation pour s'intéresser au couple du nouveau sélectionneur et ancien champion du monde 1998 ! Dans son sujet intitulé "Il a connu sa femme à 6 mois", la revue dresse le portrait d'un "papa poule pour ses trois fils, Davy, Alex et Clément" (le plus jeune a 9 ans, l'aîné 18), et revient sur la première rencontre avec celle qui allait devenir son épouse, Anne : ils avaient alors... 6 mois !
"Nés à deux jours d'intervalle, en 1965, Anne et Laurent se sont connus dans leur village des Cévennes", narre France Dimanche. Et l'intéressé de détailler : "On nous a promenés dans la même poussette et nous avons quantité de souvenirs communs : nous sommes restés ensemble en maternelle, en primaire, au lycée. Pour nous séparer momentanément, il a fallu qu'elle entreprenne des études de droit et que moi je choisisse de devenir footballeur à Montpellier."
Droit dans ses bottes de coach et tout aussi appliqué dans sa vie personnelle, souhaitons-lui de réussir à mener les deux fronts avec autant de succès !