Vivre quelques affronts en pleine production ou une poignée de scandales et d'événements tragiques, tel est le lot des superproductions du septième art. Production repoussée pour Mad Max : Fury Road ou sortie entachée d'un terrible drame pour The Dark Knight Rises... les gros titres du cinéma ne sont pas épargnés par le fruit du hasard ou les fantômes du passé. Ainsi, la saga du Hobbit, chapeautée par la Warner et New Line, multiplie les désagréments. A croire qu'une malédiction s'acharne sur le petit Bilbo.
Après l'accusation portée par la PeTa à propos d'animaux blessés ou morts pendant le tournage du film, c'est au tour des produits dérivés de faire l'objet d'une lourde accusation. En effet, les ayants droit de l'écrivain britannique J.R.R. Tolkien demandent 80 millions de dollars de dommages et intérêts au studio pour des violations de copyrights. La plainte a été déposée au tribunal fédéral de Los Angeles où on l'apprend que la Warner et sa filiale New Line sont accusées d'avoir outrepassé leurs droits sur les produits dérivés de Bilbo le Hobbit et du Seigneur des Anneaux.
Tout porte à croire que les produits dérivés sont une vraie plaie pour New Line Cinema. La filiale, qui était déjà aux côtés de la MGM lorsque le mythique studio envisage de remettre sur pied The Hobbit après une tentative avortée dans le milieu des années 1990, est aux prises avec Peter Jackson qui pointe du doigt les profits réalisés grâce aux produits dérivés. Un accord est trouvé, Jackson touche un chèque dépassant les 200 millions de dollars et devient producteur du film (avant de prendre la réalisation du fait du départ de départ de Guillermo Del Toro).
A une semaine de l'avant-première mondiale à Wellington (Nouvelle-Zélande), la malédiction continue. Une affaire qui n'empêche pas les fans de saliver à l'idée de découvrir Bilbo sur grand écran. Sur la Toile circule ainsi une longue bande-annonce de sept minutes qui réunit l'intégralité des trailers et spots TV remis dans l'ordre chronologique du film. Un montage plutôt habile qui permet de voir que la promotion, à l'inverse de l'exemple montré par The Amazing Spider-man, n'a pas été si intensive.
Plus originale que celle instiguée par l'homme-araignée rebooté, la promo du Hobbit s'invite en France en investissant la station de RER Auber (Opéra) à Paris du 26 au 30 novembre, avec 150 m² de décors supervisés par Dan Hennah, chef décorateur de la trilogie, où le spectateur pourra notamment admirer la célèbre maison de Bilbon Sacquet et s'immiscer dans l'univers des Hobbits.
"The Hobbit", en salles le 12 décembre