Le prince Harry a été confronté mardi 6 juin 2023 pendant cinq heures à un interrogatoire mené par l'avocat de l'éditeur d'un tabloïd britannique qu'il accuse de collecte d'informations illégales devant la justice britannique. Un face à face inédit car aucun membre de la famille royale n'avait témoigné devant la justice depuis plus d'un siècle. Portant un costume sombre, le fils cadet du roi Charles III a pris place dans le box des témoins face à l'avocat de la partie poursuivie, Andrew Green, défenseur du groupe de presse MGN, qui édite le Daily Mirror ainsi que ses éditions dominicales et people.
D'un côté, un prince qui se dit traumatisé par les intrusions répétées de la presse ayant marqué sa vie. De l'autre, un avocat qui connaît son dossier sur le bout des doigts et qui est déterminé à ce que son client n'endosse que la responsabilité de ses propres écarts mais pas plus. Cette confrontation est l'occasion de mieux comprendre ce que le frère de William a vécu durant des années. "J'ai connu l'hostilité de la presse depuis que je suis né", déclare-t-il, revenant sur l'état de paranoïa dans lequel l'ont plongé ces intrusions, lui qui a tant souffert ensuite de la disparition brutale de sa mère Lady Diana, victime selon lui de l'acharnement des médias. Cependant, cette rencontre entraîne aussi un nouveau déballage de sa vie privée.
Ainsi, sa relation avec son ancienne petite amie - entre 2004 et 2010 -, Chelsy Davy, a été scrutée. Ainsi, le mari de Meghan Markle a reconnu avoir commis des erreurs envers celle qui est maman depuis 2022 d'un garçon avec Sam Cutmore-Scott, Leo. "J'ai été immature. Je ne réfléchissais pas vraiment à mes actes et j'ai pris des décisions stupides. Et mes erreurs ont été mises sur la place publique", a ainsi déclaré Harry dans un communiqué obtenu par le New York Times ce mardi. Une déclaration dans laquelle il ne précise pas de quelles actions il parle mais qui font référence aux articles du Daily Mirror datant de 2005 et cités devant la justice, dans lesquels le journal racontait qu'il flirtait avec une jolie brunette alors que sa compagne de l'époque, Chelsy Davy, n'était pas là. Il admet ainsi qu'il a pu effectivement tromper la jeune femme.
Le père d'Archie et Lilibet précise qu'il ne se souvient plus si son ex-petite amie et lui se sont disputés, puisqu'ils vivaient à l'époque chacun dans des pays différents et communiquaient beaucoup par téléphone. Si le plus jeune des fils de Lady Diana a abordé cette histoire, c'est que, selon lui, la pression médiatique a eu raison de leur romance. Le prince rebelle affirme que l'intrusion des médias "a conduit Chelsy Davy à décider qu'elle n'était pas faite pour une vie royale" car elle ne pouvait plus avoir confiance en leurs proches. Ceux-ci étant régulièrement cités par la presse comme source de leurs informations. La décision de rupture a été "terriblement perturbante à l'époque" pour Harry.