Auréolée d'une Palme d'or glanée par le film d'Abdellatif Kechiche, Léa Seydoux sera omniprésente durant l'exercice 2013-2014 et à juste titre. Du désir sous toutes ses formes (La Vie d'Adèle, Grand Central, La Belle et la Bête) aux productions internationales (Grand Budapest Hotel, de Wes Anderson) en passant par son statut d'égérie Prada, Léa Seydoux éclate au grand jour.
Regard de velours, séduisante bien malgré elle, Léa Seydoux pose nue en couverture de Marie-Claire et se dévoile, décomplexée et franche, dans les colonnes du magazine. "Je suis pudique, complexée, pas hyper à l'aise avec mon corps", lâche-t-elle d'emblée lorsqu'on lui demande s'il est si difficile de poser nue devant l'objectif. Léa Seydoux ne l'a jamais caché, son corps et elle, c'est tout une histoire. "Moi, c'est ça qui me plaît, avoue l'actrice, l'imperfection." "Je crois que j'ai un rapport plus libre avec mon corps, concède celle qui peut être moche aussi, très moche. (...) Mais aujourd'hui, je me sens plutôt bien. Je ne doute pas de mon pouvoir d'attraction", glisse-t-elle dans un sourire.
Elle a bien raison, Léa, de ne pas douter de ce pouvoir parmi tant d'autres. Les différents metteurs en scène l'ont bien compris, en lui confiant des rôles tendus, brûlants, voire légendaires. Pour elle, "c'est plus que du travail, c'est [sa] vie". Alors Léa Seydoux assume, son statut de star comme son corps. Dans La Vie d'Adèle, elle incarne une lesbienne aux cheveux bleus, qui charme une jeune adolescente aux désirs endormis (Adèle Exarchopoulos). Une expérience sensuelle qui illustre un peu la pensée de l'actrice, tout en légèreté, elle qui s'est dite attirée par une femme, "mais pas sexuellement" : "Je n'ai pas jamais eu de désir pour une femme, pourtant j'adore les regarder, regarder leur corps, souligne-t-elle. Peut-être que ça pourrait m'arriver. Si à côté de moi, une femme vraiment très belle commençait à me regarder et m'embrassait, peut-être que je me laisserais faire." Elle l'assure, "n'importe qui peut faire l'amour avec n'importe qui", parce que "le plaisir sexuel n'a pas de sexe".
A l'heure actuelle, Léa Seydoux est une femme libre, célibataire. Elle hésite pourtant - "euh... à mi-temps" - avant de se lâcher : "Seule, quand même. Mais je m'amuse. Je ne suis pas assez amusée avec les hommes, pas assez du tout. Je vais prendre une année sabbatique pour vraiment m'éclater avec eux", souligne avec humour la star. Alors avis aux amateurs, Léa Seydoux aime "les hommes", "leurs mains, leurs avant-bras", refuse "la vulgarité, la trivialité" ou un "homme trop narcissique", préférant celui qui soutiendra son regard, elle qui apprécie "le regard fiévreux". Mais elle n'est plus séductrice ("ça m'ennuie" dit-elle) et assure avec l'expérience qu'elle sait sentir "s'il y a la possibilité d'une histoire ou pas". Elle "cherche quelqu'un" mais ne semble pas si pressée : "Ça viendra quand ça viendra", conclut-elle avec un peu de fatalité. "J'ai eu des flirts, mais consommatrice, non", se défend l'actrice qui refuse d'être une tombeuse. Ah si, Léa Seydoux rêve secrètement de devenir maman. A 28 ans, rien de plus logique : "Je commence à y penser. Je n'ai pas envie d'attendre trop longtemps, je veux être grand-mère."
Interview complète à retrouver dans le numéro du mois de juillet du magazine "Marie-Claire".