Suspendu neuf mois pour avoir bousculé un arbitre à l'issue d'un match de Ligue 1, Leonardo a vu sa sanction suspendue par le tribunal administratif de Paris. Ce qui devrait permettre à l'ancien directeur sportif du Paris Saint-Germain de retrouver un club...
Le juge des référés du tribunal administratif de Paris a décidé de suspendre l'exécution de la sanction du fait d'un "doute sérieux" sur la légalité de cette sanction. Le 5 mai dernier, Leonardo avait donné un coup d'épaule à Mr. Castro, l'arbitre de la rencontre de PSG-Valenciennes (1-1), et avait été suspendu de toutes fonctions officielles jusqu'au 30 juin 2014 par la commission supérieure d'appel de la Fédération française de football (FFF).
Le tribunal a suivi la défense de l'ancien dirigeant brésilien, qui mettait en avant le fait que Leonardo n'était pas titulaire d'une licence de dirigeant, ni au moment des faits ni pendant ses auditions devant la FFF. "Leonardo s'exprimera ultérieurement. Il est content, soulagé, et conscient d'avoir mené un combat légitime. Son opiniâtreté a été récompensée. C'était une étape décisive", a précisé Me Mauriac, l'un de ses avocats. En gros, c'est parce que Leonardo exerçait son métier de dirigeant sans licence qu'il ne peut être aujourd'hui sanctionné légalement...
Si c'est une victoire sur la forme, qui devrait permettre au jeune marié de retrouver un club pour exercer son métier alors que la FFF avait demandé une extension à l'international de la sanction auprès de la FIFA (Fédération internationale), Leonardo devra encore attendre pour la décision sur le fond, qui ne devrait intervenir qu'en début d'année 2014. Du côté de la FFF, on "prend acte de la décision du tribunal" et on indique dans un communiqué vouloir faire appel auprès du Conseil d'État, tout en rappelant qu'il pouvait s'engager avec un club à l'étranger et que s'il venait à demander une licence en France, la FFF "se [réserverait] le droit de prendre en considération son comportement passé avant de donner suite à une telle demande".
Le Brésilien, grand artisan du Paris Saint-Germain dans sa version qatari, avait démissionné avec pertes et fracas en juillet dernier, non sans avoir signé un dernier grand coup en faisant signer le prolifique buteur Edinson Cavani en provenance de Naples moyennant 64 millions d'euros, ce qui faisait du buteur uruguayen le joueur le plus cher de la Ligue 1.