Traditionnellement, à chaque fin d'année, le Prix Louis-Delluc du meilleur film français est remis au Fouquet's par un jury (composé d'une vingtaine de critiques et de personnalités) présidé par Gilles Jacob. Ce 14 décembre, c'est le film de Benoît Jacquot, Les Adieux à la reine, qui succède au long-métrage d'Aki Kaurismäki, Le Havre. Un prix prestigieux qui fait entrer le film dans la course au César du meilleur film. Pour ce Prix Louis-Delluc 2012, il devance notamment De rouille et d'os, la Palme d'or Amour ou encore Holy Motors.
Le film de Benoît Jacquot, cinéaste spécialisé dans le cinéma en costumes, se situe en juillet 1789 au château de Versailles, où sa caméra intimiste suit les trois derniers jours de la cour, à travers le regard d'une jeune liseuse (Léa Seydoux) littéralement fascinée par la reine Marie-Antoinette (Diane Kruger) dont la favorite n'est autre que la comtesse de Polignac (Virginie Ledoyen). Les Adieux à la reine s'impose très vite comme un film bluffant dans la maîtrise d'un huis clos passionnant sur la déliquescence d'un monde.
Sorti le 21 mars dernier, Les Adieux à la reine réussit l'exploit de remporter le trophée aux deux favoris que sont De rouille et d'os (Jacques Audiard) et la Palme d'or 2012, Amour (Michael Haneke). Dans cette liste de sept films en lice pour le Prix Louis-Delluc figuraient également le chouchou des cinéphiles Holy Motors (Leos Carax), Après mai (Olivier Assayas), Camille redouble (Noémie Lvovsky), 38 témoins (Lucas Belvaux) et La Désintégration (Philippe Faucon).
Enfin, le Louis-Delluc du premier film a été remis à Louise Wimmer, de Cyril Mennegun. Il succède à Donoma, de Djinn Carrénard.