La dure loi du sport veut qu'il y ait toujours un vainqueur et un vaincu, la dure loi de la royauté veut qu'il faille toujours afficher un sourire constant quel que soit le camp dans lequel on se retrouve.
De retour de Buenos Aires, où ils ont porté du mieux qu'ils l'ont pu la candidature de Madrid pour l'organisation des Jeux olympiques de 2020, finalement attribuée à Tokyo, le prince Felipe et la princesse Letizia d'Espagne ont renoué avec leurs obligations ordinaires en tentant de masquer leur déception.
Mardi 10 septembre 2013, le roi Juan Carlos Ier d'Espagne, qui n'avait pas fait le déplacement en Argentine, recevait au palais madrilène de la Zarzuela les leaders de la délégation ayant porté les espoirs de Madrid 2020, douchés dès le premier tour du scrutin du CIO samedi dernier. Son fils Felipe, ambassadeur qui a heureusement donné avec son épouse une bonne image de son pays et surnagé dans la médiocrité des représentants politiques, en faisait bien évidemment partie (en marge de diverses audiences qu'il présidait le même jour), l'air un peu désolé sur la photo officielle avec la maire de Madrid Ana Maria Botella malgré son discours de consolation prononcé avant de quitter l'Argentine : "Je le regrette profondément, mais il y a assez de raisons pour rester motivés. Il y a tellement de projets que nous avons dans notre pays autour du sport, notre héritage olympique est fort et continuera à le rester. C'est un petit revers, mais il faut le digérer, se relever et continuer à avancer. (...) Un projet de cette envergure a contribué à unir sans conteste les Madrilènes et les Espagnols. Il est important de savoir qu'un excellent travail a été fait, c'est une compétition et nous ne pouvions pas gagner. Le sport nous a donné tant de satisfaction que nous allons continuer à travailler pour que cela continue à l'avenir", avait estimé l'héritier du trône, préférant voir le verre à moitié plein. Des propos qui n'ont guère apaisé la presse ibérique, déchaînée après ce nouvel échec de Madrid.
De son côté, la princesse Letizia reprenait le cours de ses engagements mercredi 11 septembre, également à la Zarzuela. Sans grande originalité, c'est une journée d'audiences qui attendait la princesse des Asturies, encore très estivale en petite jupe légère et haut fin rose saumon. Au programme, des rencontres avec des membres de la fédération hispano-américaine du syndrome de Down, des ambassadeurs du programme "Les avantages de rester à l'école", et les lauréats du Festival international de communication infantile "El Chupete". Des audiences qui constituaient en fait sa rentrée des classes en péninsule ibérique après la trêve estivale.