Elle avait pourtant juré de prendre sa retraite, mais Lily Allen, remontée à bloc après la naissance de ses deux filles, sortira bien un nouvel album le 5 mai prochain. Porté par les singles Hard Out Here, Air Balloon et le récent Our Time, cet attendu Sheezus marque le grand retour de la popstar anglaise. Et pour célébrer cette sortie, la jeune femme de 28 ans prévoit évidemment de rechanter sur scène... quatre ans après son dernier concert. Ce come-back n'est pourtant pas qu'une partie de plaisir pour Lily Allen, qui se dit "frustrée" par sa maison de disques.
La chanteuse a annoncé lundi 31 mars qu'elle serait sur scène en avril : "Putain d'excitée, les places pour le Shepherd's Bush Empire seront en vente vendredi à 9 heures", a écrit Lily Allen sur Twitter pour annoncer ce concert événement le 28 avril dans cette salle mythique de l'Ouest de Londres. Lily Allen n'était pas remontée sur scène depuis 2010 suite à la sortie, l'année précédente, de l'album It's Not Me, It's You. Elle n'a depuis fait que quelques apparitions, lors d'un défilé Etam, par exemple, un concert de charité et quelques prestations télé comme au Grand Journal en février pour la promotion de Sheezus.
Aussi "excitée" soit-elle par ce retour, la chanteuse estime qu'il est bien difficile de se faire entendre dans cette industrie. Après avoir pesté contre sa maison de disques qui aurait, selon elle, choisi de promouvoir les chansons les plus classiques de son disque, Lily Allen en a remis un couche ce week-end lors du Vogue Fashion Festival à Londres. Dimanche, la chanteuse était invitée à participer à une conférence sur le bon goût au côté du créateur Jasper Conran et de l'artiste Grayson Perry. Leur panel a notamment débattu de la couverture du Vogue américain mettant en lumière Kim Kardashian et Kanye West (un choix éditorial que Lily Allen approuve à 100%, y voyant une très bonne stratégie économique de la part d'Anna Wintour) comme de la difficulté de s'épanouir en tant qu'artiste. Lily Allen a confié sa "frustration" de devoir sans cesse se battre pour imposer ses choix à sa maison de disques. Des discussions pas toujours franches : "Si je leur dis que je veux vraiment sortir telle chanson en single, ils me répondent : 'Super idée, tiens voilà deux euros pour faire le clip !'" Consciente de faire partie d'une grosse machine, d'une entreprise qui ne prend plus aucun risque, Lily Allen a conclu : "Je ne prends pas nécessairement les décisions que je souhaiterais prendre en tant qu'artiste. J'appartiens à une multinationale. Personne ne m'oblige à faire quoi que ce soit parce que j'arrive à taper du poing sur la table, mais putain, c'est épuisant de devoir se battre avec tout le temps. Il ne faut pas se tromper de bataille."