Après les acteurs Jude Law, Kristin Scott Thomas et le rappeur Will I Am, c'est la chanteuse Lily Allen qui est venue visiter la tristement célèbre jungle de Calais. La chanteuse de 31 ans a apporté son soutien aux milliers de réfugiés peuplant le Camp de Lande, qui devrait être démantelé à la fin de cette année.
L'interprète de Smile, décontenancée par les conditions de vie sordides du camp, a fondu en larmes face au témoignage d'un Afghan de 13 ans qui a risqué sa vie en tentant de traverser illégalement la frontière à bord d'un camion. "On a bombardé votre pays, on vous a remis aux mains des Talibans et maintenant on vous force à mettre votre vie en danger pour venir dans notre pays. L'Angleterre vous met tout particulièrement en danger, je vous demande pardon au nom de mon pays. Je suis désolée de tout ce que vous avez dû traverser", a-t-elle sangloté lors d'un entretien filmé les journalistes de la BBC.
La chanteuse, qui a fait un coma éthylique le mois dernier lors du carnaval de Notting Hill, s'est ensuite portée volontaire pour travailler quelques heures dans un magasin du camp qui distribue des vivres aux migrants. "Ces enfants ont été déplacés loin de tout ce qu'ils connaissent, il faut que l'on prenne nos responsabilités. Je dîne souvent à côtés de personnes millionnaires en soirée, je leur dirai de mettre la main à la poche", a-t-elle ajouté avant d'assurer qu'elle était prête à accueillir l'un des enfants chez elle.
Les commentaires de Lily Allen, en couple avec le DJ Daniel London depuis qu'elle s'est séparée de son mari Sam Cooper avec qui elle a eu deux enfants, ont rapidement déclenché l'ire des internautes. Les utilisateurs de Twitter se sont étonnés qu'elle se soit fait faire les ongles avant une telle visite et se sont moqués de "ses excuses déplacées" et de "son ego surdimensionné". "Beaucoup de gens disent que je devrais plutôt me soucier des viols perpétrés par les migrants sur nos citoyens mais je n'en ai pas entendu parler. Je parlais des 1022 enfants de Calais qui vont être expulsés la semaine prochaine", a-t-elle tenté de se défendre.
Coline Chavaroche