Mis en examen avec son père Jorge Horacio pour fraude fiscale par la justice espagnole, Lionel Messi est bien décidé à rectifier le tir... Après avoir versé 10 millions d'euros la semaine dernière au Trésor public pour prouver sa bonne foi, la star du FC Barcelone serait désormais sur le point de verser 15 millions supplémentaires afin d'éviter le procès. C'est ce qu'annoncent plusieurs médias catalans comme El Periodico et la chaîne TV3 ce jeudi 27 janvier, même si la défense du joueur a pour l'instant démenti avoir trouvé un accord.
Accusé d'avoir caché 4,1 millions d'euros au fisc au titre du droit à l'image, entre 2007 et 2009, Lionel Messi souhaiterait ainsi éviter d'aller au procès. Un procès où il encourt jusqu'à cinq ans de prison et un peu plus de 24 millions d'euros d'amende, soit six fois le montant de la fraude. La stratégie de ses conseillers et avocats est donc claire : trouver le plus vite possible un accord financier avec le Trésor public. C'est pourquoi l'Argentin a même payé la semaine dernière 10 millions d'euros au fisc pour se mettre en conformité avec la loi sur les années 2011 et 2012, anticipant de futures poursuites sur cette période, et aurait trouvé un accord pour verser 15 millions de plus, soit un an de salaires. Une fraude qui coûterait alors un total de 25 millions d'euros à la star...
Mais pour l'heure, les avocats de Lionel Messi ont démenti avoir trouvé un accord financier et ainsi évité un procès. Selon El Periodico, ils auraient déclaré que leur client, quadruple Ballon d'or, avait encore deux mois pour régulariser sa situation, avant de devoir comparaître avec son père devant la justice, où il est convoqué le 17 septembre prochain.
Au moment où l'affaire a éclaté, Lionel Messi, qui vient de fêter ses 26 ans, s'est dit "surpris" et "prêt à payer" pour se mettre en règle. Le joueur et son père sont accusés d'avoir utilisé un montage financier pour simuler la cession des droits à l'image à des sociétés-écrans basées dans des paradis fiscaux, comme à Belize ou en Uruguay, et de signer en parallèle des contrats avec d'autres sociétés installées dans des pays au régime fiscal avantageux, comme le Royaume-Uni ou la Suisse pour des prestations de services.