"Un nouveau coup de poignard." C'est par ces mots qu'a commenté l'avocat d'Eric Vigne, le veuf de Lolo Ferrari, le verdict rendu par le tribunal de Clermont. Ce dernier statuait sur une plainte en diffamation déposée contre une romancière, Alma Brami, auteure du livre Lolo, un roman sur la vie de la bimbo célèbre pour sa poitrine démesurée.
"C'est un nouveau coup de poignard pour mon client Eric Vigne", a déclaré à l'AFP Me Gilles-Jean Portejoie, après que le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand a relaxé ce 30 octobre Alma Brami et son éditeur Plon pour son ouvrage Lolo, dans lequel elle dépeint Lolo Ferrari comme une fille fragile abrutie par les médicaments donnés par un époux manipulateur. "Le tribunal a considéré que le roman Lolo était un ouvrage de fiction", a ajouté l'avocat.
Eric Vigne, 66 ans, avait déposé plainte pour diffamation à la sortie du livre en janvier 2013 dans la collection Miroir des éditions Plon. Veuf de Lolo Ferrari, bien connue pour ses 130 centimètres de poitrine et décédée en mars 2000, probablement victime d'une overdose médicamenteuse, il avait fait 13 mois de préventive, soupçonné d'homicide volontaire sur la jeune femme de 37 ans. Innocenté, libéré puis indemnisé à hauteur de 30 000 euros, il avait expliqué lors de l'audience du 18 septembre être "atterré" par le contenu du livre Lolo, lui donnant "l'impression de revivre ce qu'[il avait vécu] en 2000, lorsqu'il avait été accusé d'avoir tué sa femme". Il avait ajouté devant les juges : "Selon l'auteur, je dirige Eve (le véritable prénom de Lolo Ferrari est Eve Vallois, ndlr) vers la mort alors que j'ai tenté à plusieurs reprises de la sauver. Ma femme s'est suicidée et malheureusement cette-fois là, je suis arrivé trop tard."
Me Portejoie avait lui demandé de "réhabiliter une seconde fois" son client pour que "la page des propos désobligeants soit définitivement tournée".
Du côté d'Alma Brami, âgée de 30 ans, on avait expliqué ne pas avoir "fait d'enquête" et s'être "inspiré d'éléments parus dans quelques articles de presse au moment du décès de Lolo Ferrari". Et de conclure : "J'ai essayé de faire en sorte que mon propos soit le plus juste possible, pas le plus réaliste."