

"Je suis dans un trou juridique", regrettait dernièrement Luc Besson au micro de Marc-Olivier Fogiel sur RTL. La situation s'améliore pour le producteur et réalisateur français face à la situation compliquée concernant le tournage de sa superproduction Valérian. Selon les informations d'Europe 1, le gouvernement, plus précisément Bercy et le ministère de la Culture de Fleur Pellerin - qui est venue à sa rescousse rapidement -, a décidé de modifier la loi pour lui permettre de tourner en France. Une sorte d'"amendement Besson" inclus dans le projet de loi de finances qui sera présenté vendredi 11 septembre au Conseil d'Etat.
Luc Besson et son Valérian se trouvaient jusqu'à maintenant dans une situation ubuesque qu'il avait expliquée à RTL : "J'ai prévenu les autorités parce que j'aimerais vraiment le faire en France. Il y a un tout petit problème : les crédits d'impôt. En France, ils sont pour les films français de 20% et de 30% pour les étrangers. Mais je suis un film français en langue anglaise, donc j'ai droit à 0% en tant que film français. En tant que film étranger, j'ai droit à 0% car le producteur est français."
A présent, selon Europe 1, un film français tourné en anglais aura le droit de bénéficier d'un crédit d'impôt pour un tournage. Le gouvernement a répondu aux attentes de Luc Besson, lui qui promet avec son film au budget de plus de 160 millions d'euros (le plus gros de l'histoire du cinéma européen) de générer plus d'un millier d'emplois. L'aménagement du dispositif légal permettrait d'éviter qu'il ne s'exile pour tourner à l'étranger. Le fondateur de la société EuropaCorp a vu François Hollande cet été. D'après Europe 1, "Luc Besson a pu compter sur l'action discrète d'un proche du chef de l'Etat, Bruno Le Roux, patron du groupe socialiste à l'Assemblée nationale et député de la circonscription de Seine-Saint-Denis où est implantée la Cité du cinéma construite par le réalisateur".