Après un premier film indépendant relativement intéressant - Obscénité et vertu, sorti en 2008 -, la popstar Madonna a tourné ces dernières semaines son second film, un long métrage se situant entre passé et présent, et intitulé W.E.
Ce projet qui lui tient particulièrement à coeur avait pris beaucoup de retard, notamment à cause de problèmes de casting, la Madone ayant d'abord jeté son dévolu sur le couple Ewan McGregor (The Ghost Writer)/Vera Farmiga (In the air), avant que les deux stars ne quittent l'aventure pour "divergences artistiques".
Il a donc fallu à la réalisatrice trouver un nouveau couple et son choix s'est arrêté sur les méconnus James D'Arcy (vu dans Master and Commander) et Andrea Riseborough, qui ont donc complété le casting déjà composé de la belle Abbie Cornish et d'Oscar Isaac.
L'histoire ? Le roi Edouard VIII d'Angleterre (D'Arcy) abdique quelques mois seulement après le début de son règne sur le Royaume-Uni pour pouvoir épouser Wallis Simpson (Riseborough), une jeune femme divorcée. Il provoque alors la plus grande crise constitutionnelle d'Angleterre de tout le vingtième siècle. Cette histoire du passé prend écho dans le présent, où une histoire d'amour irradie les vies de la jolie Wally (Cornish) et d'un Russe prénommé Evgeni (Isaac).
Coécrit par Madonna herself en collaboration avec son vieux complice Alek Keshishian (qui avait réalisé le documentaire In bed with Madonna, en 1991), le tournage de W.E. s'est étalé pendant plusieurs semaines entre la Grande-Bretagne, la capitale française et la côte Est des Etats-Unis.
Le week-end dernier, pour le dernier jour de tournage à Central Park, à New York, la réalisatrice s'est occupée de tout, comme à son habitude. Incapable de rester en place, elle a géré les caméras, les costumes, les coiffures, l'éclairage et même quelques petites retouches sur son actrice Andrea Riseborough. Pas maquillée et dans un look improbable mais confortable - pantalon long, petites lunettes sur le nez... -, Madonna a bossé, bossé, bossé, sans se préoccuper de son apparence. Une immersion totale pour la neo-cinéaste.
Avec un tel engagement, elle va nous pondre un chef-d'oeuvre la Madone !