C'est un véritable évènement culturel. L'hôtel particulier de Serge Gainsbourg, situé au 5bis de la rue Verneuil, dans le septième arrondissement de Paris, n'avait pas bougé d'un centimètre depuis sa mort, datant du 2 mars 1991. Sa fille Charlotte Gainsbourg a travaillé d'arrache-pied pour le transformer en maison-musée... voilà qui est fait. Le lieu a ouvert ses portes, officiellement, le 20 septembre dernier, et c'est déjà un succès. Tous les billets mis en vente ont été vendus jusqu'à l'année prochaine. Il faudra donc faire preuve de patience pour découvrir l'intime du chanteur.
Je n'aime pas ce genre de démonstration
Il y a une personne qui, en revanche, ne va pas se battre au niveau de la billetterie, c'est Eddy Mitchell. Lui qui a côtoyé Serge Gainsbourg il y a quelques années refuse catégoriquement d'aller toquer à sa porte. "Je n'irai pas, assure-t-il dans une interview accordée au journal quotidien Le Parisien, édition du 12 octobre 2023. Faire un musée d'un truc perso, je n'aime pas ce genre de démonstration. J'y suis allé souvent, c'était tout noir. Je me souviens de Charlotte toute petite, de son bull-terrier. On buvait des coups, on allait au resto en face, le Galant Verre, il était au pastis... mais j'avais eu le malheur de lui faire découvrir le bourbon. Il mélangeait parfois les deux."
Serge Gainsbourg était, effectivement, un "consommateur notoire". Ce n'était un secret pour personne qu'il consommait autre chose que du thé vert lors de ses soirées folles. C'est pourquoi le café Gainsbarre a été inauguré en même temps que la Maison Gainsbourg, à quelques portes, dans la même rue... malgré un petit souci qui faisait tâche. Lors de ces premières heures, le piano-bar ne pouvait recevoir personne le soir, et ne pouvait surtout pas servir de l'alcool, en raison de l'absence d'une licence IV. Le problème semble désormais résolu. Le site du café indique finalement des horaires nocturnes et présente, à sa carte, quelques cocktails. Un petit mélange pastis bourbon, peut-être ?
Retrouvez l'interview intégrale d'Eddy Mitchell dans le journal Le Parisien du 12 octobre 2023.