Jamais coucher de soleil n'aura été aussi attendu par la famille grecque et son entourage : et lorsque la clarté orange du soir vint iriser sublimement les murs du monastère d'Agios Nikolaos, sur les hauteurs du pittoresque port de Baltiza, la mariée, arrivée en calèche typique ornée de fleurs, fit son apparition, divine dans sa robe Angel Sanchez. Le marié, lui, avait rejoint le lieu qui allait sceller leur amour par la mer, en bateau, depuis la résidence d'été de sa famille à Porto-Héli, là où il avait effectué sa demande en mariage lors des fêtes de fin d'année 2009.
Mercredi 25 août 2010, Nikolaos de Grèce, 40 ans, et sa compagne de longue date Tatiana Blatnik, 29 ans, se sont mariés, sur la petite (27 km²) île grecque de Spetses, au large du Pirée. Outre sa magnificence amoureuse, l'événement se doublait d'une aura symbolique et historique, constituant la première union au pays dans la famille royale grecque depuis son exil (majoritairement à Londres), provoqué il y a près de 40 ans par l'avènement de la dictature des colonels puis le vote de l'abolition de la monarchie.
A Spetses, île qui fut un important comptoir commercial et un bastion révolutionnaire, avant de devenir depuis quelques décennies la villégiature privilégiée des plus fortunés, c'est une romance de près de 7 ans, née du côté des pistes de Gstaad, qui a connu à l'heure du coucher de soleil une nouvelle bénédiction. Pour célébrer le bonheur du frère du fils du roi Constantin et de la reine Anne-Marie et de sa compagne, chargée d'événementiel pour la branche britannique de la griffe Diane von Furstenberg, les royaux d'Europe et au-delà avaient fait le déplacement - on avait déjà pu apercevoir beaucoup d'entre eux lors de la soirée de bienvenue, donnée à l'hôtel Poséidon à la veille du mariage.
Les parents du marié, le roi Constantin et la reine Anne-Marie, qui ont veillé scrupuleusement aux préparatifs jusqu'à la dernière minute, avaient tenu la liste des convives aussi secrète que possible, pour des raisons de sécurité. La cérémonie qui a eu lieu à l'intérieur de l'église, parée de drapeaux, s'est également déroulée dans le plus grand secret pour ceux qui n'y étaient pas conviés. Seules 30 personnes (dont les royaux espagnols) ont pu suivre l'office dans la minuscule chapelle, les autres y assistant au moyen d'écrans géants disposés dans le monastère. Puis, le couple, suivi par ses quelque 370 convives de marque, a gagné le domaine privé au bord de l'eau où devait avoir lieu la réception dans la soirée, et où avaient été dressées deux tentes - l'une pour le dîner, l'autre pour la suite des festivités.
Amenée à l'autel par son beau-père (son père Ladislas étant décédé lorsqu'elle avait 6 ans) Attilio Brillembourg, et sous les yeux de sa mère, Tatiana Blatnik portait une création du couturier vénézuélien Angel Sanchez, une robe bustier blanche merveilleuse d'élégance, dotée d'une longuissime traîne, rehaussée d'un boléro en dentelle, d'un scintillant diadème dans la chevelure de la jeune femme, également parée de bijoux fournis par la reine Anne-Marie.
Le prince Nikolaos de Grèce et de Danemark avait autour de lui ses frères et soeurs : notamment le diadoque Pavlos et son épouse la belle Marie-Chantal, parents de 5 enfants (Maria Olympia, Konstantinos, Achilleas, Odysseas et Aristide, de 14 à 2 ans) dont la candeur, en blanc, a illuminé un peu plus le moment, Alexia et son époux Carlos Morales (avec leurs enfants Arrietta, Ana Maria et Carlos), Theodora et Philippos. Pavlos était son garçon d'honneur, tout comme Boris, le frère de Tatiana, et Naso Thanopoulos, un ami.
Le cortège royal qui accompagna de ses voeux les jeunes mariés était monumental, comme on s'y attendait. La reine Sofia d'Espagne, soeur de Constantin II et d'Irène de Grèce, partant tante paternelle de Nikolaos, ainsi que la reine Margrethe de Danemark, sa tante maternelle, étaient évidemment présente, et leur descendance. Comme à chacune de ses apparitions, la princesse Letizia d'Espagne, au bras du prince des Asturies Felipe, a impressionné par son élégance, dans une robe de mousseline bleue barrée de bandeaux argentés, d'inspiration héllénistique. Cristina, duchesse de Palma de Majorque, en noir et blanc au bras de son époux Iñaki Urdangarin, et l'infante Elena, vêtue dans des tons pastels, en étaient également.
Côté danois, on savait déjà qu'il ne faudrait pas compter sur la présence du cousin de Nikolaos, le prince héritier Frederik, retenu en Asie par ses obligations. Seule mais pas esseulée, son épouse, la belle Mary, enceinte de jumeaux, a fait sensation, au côté de son beau-frère le prince Joachim, accompagné par une princesse Marie étourdissante de sourire et de bronzage.
Mary de Danemark a également eu pour chic cavalier le prince Haakon de Norvège, tandis que les jeunes mariés Victoria, piquée d'un rouge vif qui lui sied tant, et Daniel de Suède, en pleine polémique sur leur lune de miel, faisaient leur première apparition officielle depuis leur retour. La princesse héritière de Suède a également retrouvé à cette occasion sa soeur Madeleine, d'un éclat de pierre précieuse, et son frère Carl Philip, toujours aussi impeccable. Parmi les autres convives, on identifiait encore la très radieuse Maxima des Pays-Bas et son époux Willem-Alexander, l'impératrice Farah d'Iran ou la princesse Rosario de Bulgarie.
Tous nos voeux de bonheur aux charismatiques jeunes mariés !
G.J.