Bête de sex-appeal sur scène et devant les caméras, sex-symbol qui cultive le mystère en dehors, Adam Levine, le bouillant frontman de Maroon 5, n'hésite pas à se mettre en scène dans des situations torrides pour les besoins de la clipographie de son groupe.
Ses jeux sulfureux avec Kelly Preston (Mme Travolta) dans la vidéo réalisée pour le tube She will be loved ou ses ébats porno-pop avec son ex le mannequin Kelly McKee ont émaillé le parcours passé du quatuor californien. Et on se délectait de découvrir il y a quelques mois, annonciateur de l'album Hands all over paru depuis, un clip dans lequel le chanteur ses faisait sérieusement malmener par sa sublime compagne, le mannequin russe Anna Vyalitsina. Commentaire de l'intéressé, lorsque nous l'interrogions sur ce clip fracassant pour Misery : "l'amour qui se passe bien, ça n'existe pas..."
Et c'est précisément d'amour tumultueux qu'il est largement question dans Hands all over, un troisième album un peu sans surprise, voire aspetisé par moment, mais diablement efficace par son groove, son tempo d'ensemble, et sa pulsation tantôt libidineuse, tantôt suave. Après Misery, c'est l'ardent Give a little more qu'on dégustait, servi avec un clip signé Paul Hunter, dont Adam Levine et ses acolytes déclaraient apprécier la vision sexuelle qui se dégageait de son travail.
La dimension charnelle cher à Adam, qui lâchait malicieusement "c'est toujours un peu de cela qu'il est question, non, d'amour et de sexe ?" lors de notre rencontre, se prolonge avec le clip de Hands all over, chanson-titre et troisième single extrait de l'album. On l'y voit dans un univers d'animation ténébreux qui peut faire penser à la noirceur acérée du bijou esthétique Sin City, tandis que des mains de femme sorties de nulle part dansent en volutes autour de lui, reprenant le thème de la pochette de l'album.
Maroon 5 sera en concert en France le 2 mars 2011, au Casino de Paris.